mercredi 24 mars 2010
SEUL L’AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME
Dans le Coran (Sourate as-Sajda, 9), Allah révèle qu'Il insuffla Son esprit à l'homme, Sa création et qu'Il a fait de l'homme Son successeur sur terre (Sourate al-An’am, 165). Une des différences les plus importantes entre l'homme et les animaux est que l'homme a été créé à la fois avec des désirs terrestres et une conscience. Chaque personne est dotée de désirs qui le poussent au mal, ainsi que d'une conscience qui l'incite à l'éviter. De même que ces agréables attributs inspirés par cette conscience, c'est-à-dire amour, sacrifice, compassion, humilité, affection, honnêteté, fidélité et gentillesse, il possède également des tendances destructrices et répréhensibles, découlant de ses désirs terrestres. Grâce à cette conscience, cependant, le croyant peut distinguer le bien du mal et choisit ce qui est moralement bon. Une forte croyance en Allah ainsi que sa crainte de lui, la foi en l'au-delà, la peur intense des interminables tourments de l'enfer et la convoitise du paradis, tout ceci le tient à distance des tentations de ses désirs terrestres. En conséquence, il se comporte toujours bien envers les gens, pardonne, répond à la cruauté par le bien, aide les nécessiteux et fait preuve de compassion, d'amour, d'affection et de tolérance.
Les terroristes, au contraire, écoutent leur désir terrestre de violence au lieu de leur conscience et peuvent facilement se tourner vers toutes les formes de cruauté. Ils deviennent agressifs, dépourvus d'amour et blessent donc facilement les autres sans le moindre remords. N'ayant aucune crainte de Allah, ils ne connaissent pas la morale de la religion, et ne la pratiquent pas. Rien ne peut les empêcher de commettre leurs crimes.
En enfermant ses citoyens, les règles dominantes de la société atteignent leurs limites. Grâce à ses unités du maintien de l'ordre, l'état peut protéger partiellement les rues et les espaces publics, et - grâce à un système de justice puissant - prendre les mesures nécessaires pour garantir l'ordre public et la baisse du taux de crimes. Mais comme il est impossible de surveiller chaque individu 24 heures sur 24, il est primordial que les consciences des gens entrent dans l'équation à un certain moment. Quelqu'un qui ne prête pas attention à la voix de sa conscience peut facilement opter pour le crime lorsqu'il est seul ou entouré de personnes du même état d’esprit. Le résultat en est une société d'individus qui mentent volontiers lorsqu'ils l'estiment nécessaire, n'éprouvent aucun remords face au plaisir tiré de profits injustes, et n'ont aucun scrupule à oppresser et exploiter les faibles. Dans une société qui a perdu toutes ses valeurs spirituelles et ne craint pas Allah, il est clair que des mesures purement physiques ne résoudront pas chaque problème. La morale religieuse, par contre, ordonne aux personnes d'éviter les actes diaboliques, même lorsque celles-ci sont seules et qu'elles savent que personne dans cette communauté ne les punira jamais pour leurs méfaits. La personne qui sait que Allah lui demandera de rendre des comptes pour chacun de ses actes, chacune de ses décisions et chacune de ses paroles - et le récompensera en fonction de ceux-ci dans l'au-delà - évitera toujours de faire le mal.
Les organisations terroristes ne peuvent avoir de place dans une société où la population évite le mal de leur propre volonté. Où la morale de la religion prédomine, les problèmes qui donnent lieu à des organisations prônant l'usage de la violence disparaîtront naturellement. Si la société toute entière possède des vertus supérieures comme l'honnêteté, le sacrifice, l'amour et la justice, il n'y a pas de place pour des choses telles que la pauvreté, la distribution inégale des revenus, l'injustice, l'oppression des plus faibles ou les restrictions de libertés. Au contraire, un ordre social qui rencontre les volontés des nécessiteux fera son apparition ; où le riche protège le pauvre et le fort, le faible ; où chacun peut profiter des meilleurs soins de santé, du meilleur enseignement, et des meilleurs systèmes de transport. Là, tolérance et compréhension domineront les relations entre différents groupes ethniques, différentes religions et cultures.
Pour ces raisons, une bonne morale est la clé de la résolution de nombreux problèmes sociaux. La source de cette clé est le Coran, que Allah a révélé en tant que guide pour l'humanité.
L'ISLAM MODERE, EN D'AUTRES TERMES,
LE VERITABLE ISLAM
Un demi-siècle après que le premier verset ait été révélé au Prophète Mohammed (pbsl), on a assisté à une propagation de l’Islam comme on en a rarement vu. Il s'est propagé de la péninsule arabique à l'ensemble du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord jusqu’à l'Espagne, attirant l'attention de nombreux occidentaux. Selon les termes du célèbre expert Islamique John L. Esposito, "Le plus étonnant dans l’expansion de l’Islam à ses débuts, c’est la rapidité et le succès rencontré. Les érudits occidentaux en sont restés stupéfaits."12 Au cours des siècles suivants, l'Islam atteindra les quatre coins du monde, de l'Indonésie à l'Amérique latine. Aujourd'hui, l'Islam est considéré comme la religion qui se développe le plus, et son milliard d'adeptes représente environ un cinquième de la population mondiale. L'intérêt porté à l'Islam augmenta particulièrement suite aux attentats du 11 septembre 2001.
En observant le monde islamique actuel, nous constatons un large éventail de pratiques religieuses, qui diffèrent selon les coutumes et traditions des sociétés, leur héritage culturel et visions du monde. Ceci a mené certains individus à examiner ou essayer de comprendre l'Islam et à s'en faire de fausses idées. Ces différences peuvent uniquement symboliser les valeurs traditionnelles de la société observée, mais ne représentent pas l'Islam lui-même. Le seul moyen de se faire une idée précise de l'Islam est de mettre ces différences de côté et de se tourner vers le Coran, dans lequel l'essence même de la morale islamique est définie, et de se référer aux actes de notre Prophète (pbsl).
Même si les musulmans constituent la majorité d'une communauté, cela ne signifie pas pour autant que le comportement, les positions et les jugements de la majorité sont islamiques, ni qu'ils doivent être défendus au nom de l'Islam. Lorsqu’on évalue la perception qu'un individu ou la communauté a de l'Islam, il ne faut pas l’oublier. Des différences peuvent découler selon les conditions régnantes. La seule manière de déterminer si ces perceptions sont correctes est de se référer au Coran, la source la plus précise de la vérité sur l'Islam, et aux actes de notre Prophète (pbsl).
Il est injuste d'émettre un jugement sur l'Islam et les musulmans sans étudier le Coran pour apprendre si une pratique en particulier y est mentionnée. Etudier le mode de vie d'une seule communauté peut gravement fourvoyer quiconque essaye de comprendre l'Islam et de se faire une idée sur celui-ci. La première chose à faire, c'est d’apprendre l'Islam à partir de sa véritable source. Ensuite, une fois les diverses variantes des quatre coins du monde analysées à la lumière de ces critères, ceux qui pensaient connaître l'Islam, y parviendront pour la première fois, et pourront se libérer des erreurs avec lesquelles ils bataillaient jusqu'ici.
L'Islam interdit le massacre des innocents
Selon le Coran, tuer une personne innocente représente un péché capital, et quiconque commet un tel péché subira de grands tourments dans l'au-delà :
… Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet, Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (Sourate al-Maidah, 32)
Ce verset assimile le meurtre d’un innocent au massacre de toute l’humanité ! Un autre verset exprime l’importance que le fidèle attache à la vie :
Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie que Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication. Car quiconque fait cela encourra une punition. (Sourate al-Furqane, 68)
Dans un autre verset, Allah fait part du commandement suivant :
Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie que Allah a fait sacrée. Voilà ce que Allah vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous. (Sourate al-An’am, 151)
Tout musulman qui croit sincèrement en Allah, qui se conforme scrupuleusement à Ses versets sacrés et craint de souffrir dans l’au-delà, évitera de porter tort ne serait-ce qu’à une seule autre personne. Il sait que le Seigneur de l’infinie wustice le récompensera justement pour tous ses actes. Dans l’un des hadiths, notre Prophète (pbsl) dressa la liste des personnes qui déplaisent à Allah :
"Ceux qui agissent cruellement et injustement sur les terres sacrées, ceux qui aspirent à suivre les ignorants, et ceux qui répandent injustement le sang humain."13
L'Islam ordonne aux gens
de se comporter avec équité
La moralité islamique ordonne aux croyants de se comporter dignement et moralement lorsqu'ils prennent une décision, parlent ou travaillent - en bref, dans tous leurs gestes quotidiens. Les commandements d'Allah dans le Coran et la Sunna de notre Prophète (pbsl) décrivent cette vision de la justice dans les moindres détails. Tous les messagers nommés dans le Coran ont apporté paix et justice à toutes les communautés où ils furent envoyés avec leurs avertissements. Les prophètes ont permis aux fidèles de moins souffrir de la cruauté et du despotisme. Comme Allah l'a révélé dans un verset :
A chaque communauté un Messager. Et lorsque leur messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés. (Sourate Yunus, 47)
Une des caractéristiques les plus importantes de la notion de justice de l’Islam est que celui-ci ordonne la justice en tous temps, même si la personne concernée est proche et chère. Comme Allah l’ordonne dans un autre verset:
O les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate an-Nisa, 135)
Ce verset indique clairement que, pour un croyant, la richesse ou le statut social de la personne à qui il a affaire n’a aucune importance. Ce qui importe, c’est l’impartialité - personne ne doit être traité injustement - et l’application scrupuleuse des versets sacrés de Allah. Dans un autre verset, il est ordonné :
O les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate al-Maidah, 8)
Dans ce verset, Allah exhorte les fidèles à toujours agir avec justice, y compris avec leurs ennemis. Aucun musulman ne peut prendre de décision spontanée, sur base du fait que la personne concernée lui a autrefois fait du tort ou l’a laissé dans une situation difficile. Même lorsqu’il s’agit d’un ennemi personnel, si la partie adverse est réellement coupable, tout musulman a le devoir d’agir avec bonté et d’afficher la morale ordonnée par Allah.
Allah a communiqué le commandement suivant aux croyants : "Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables." (Sourate al-Mumtahana, 8) Ici, Il informe les musulmans quant au type de relations qu’ils doivent entretenir avec les autres peuples. Ces versets sont le fondement même de l'attitude d'un croyant envers autrui, fondée non pas sur la nature de la personne concernée, mais sur les révélations de Allah dans le Coran. C'est pourquoi les musulmans aux cœurs purs soutiennent toujours ce qui est bien. Leur détermination à ce propos est révélée en ces termes :
"Parmi ceux que Nous avons créés, il y a une communauté qui guide (les autres) selon la vérité et par celle-ci exerce la justice." (Sourate al-A’raf, 181)
D'autres versets du Coran indiquent au sujet de la justice :
Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous juger entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation que Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui Qui entend et Qui voit tout. (Sourate an-Nisa, 58)
Dis : "Mon Seigneur a commandé l’équité. Que votre prosternation soit exclusivement pour Lui. Et invoquez-Le, sincères dans votre culte. De même qu'Il vous a créés, vous retournez à Lui." (Sourate al-A’raf, 29)
Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. (Sourate an-Nahl, 90)
Partout dans le monde, des gens sont soumis à de cruels traitements à cause de leur race, de leur langue ou de la couleur de leur peau. Cependant, d’après le point de vue du Coran concernant la justice, l'ethnicité, la race ou le sexe d'une personne est sans importance, parce que l'Islam dit que tous les gens sont égaux. Les termes de notre Prophète (pbsl), "Vous descendez tous d'Adam et Adam est né de la terre,"14 soulignent qu'il n'existe pas de différence entre les peuples. La couleur de peau, le statut social et la richesse ne confèrent aucune supériorité à quiconque.
Selon le Coran, une des raisons pour lesquelles Allah a créé différentes tribus, différents peuples et différentes nations, c’est pour "apprendre à se connaître les uns les autres." Tous sont les serviteurs de Allah et doivent apprendre à connaître les cultures, langues, coutumes et talents différents des uns et des autres. Un objectif de l'existence de différentes races et nations est la richesse culturelle, et non la guerre ou le conflit. Tous les vrais croyants savent que seule la piété - en d'autres termes la crainte de Allah et la foi en Lui - peut donner une certaine supériorité. Comme Allah le révèle dans le Coran :
O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès de Allah, est le plus pieux. Allah est certes dmniscient et grand-connaisseur. (Sourate al-Hujurat, 13)
Dans un autre verset, Il a révélé que :
Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants. (Sourate ar-Rum, 22)
L’histoire propose de nombreux exemples où les fidèles se comportent avec une grande justice envers les autres peuples, permettant à l’Islam de se développer à une vitesse incroyable sur un large territoire, incluant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et même la Péninsule ibérique. Grâce à ces conquêtes, la civilité et la tolérance de la morale islamique ont gagné de nombreuses races, nations, communautés et individus, rassemblant des millions de personnes dans une relation de tolérance mutuelle, chose jamais vue auparavant. Le chercheur renommé Joël Augustus Rogers a étudié les diverses races et la relation entre la race noire et les autres pays. Dans son livre Sex and Race (Sexe et race), il décrit l’influence de l’Islam sur le monde en ces termes :
Une raison pour laquelle l’Islam a pu si brillamment survivre au cours des siècles est l’absence quasi complète dans cette religion de jugements de valeur fondés sur la race et la classe, le fait de ne pas tenir compte de la couleur de peau d’un individu ou de sa classe sociale et le fait que l’élévation d’une communauté aux plus hauts niveaux est basée sur le seul talent… L’Islam a établi le mélange racial le plus important et, en même temps, le plus libre de l’histoire, et le mélange de ces races prit place dans le corps de l’empire le plus étendu jamais vu de par le monde. Au summum de sa puissance, l’Empire islamique s’est étendu de l’Espagne et la France à l’ouest, à l’Inde, la Chine et l’Océan Pacifique à l’est, y compris l’Asie centrale. Les dirigeants de ces vastes territoires étaient de différentes couleurs. La couleur de peau des gens était encore moins importante pour les musulmans que les couleurs des fleurs d’un jardin pour ces fleurs elles-mêmes.15
Le Professeur Hamilton Alexander Rossken Gibb est l’un des plus éminents islamologues au monde. Dans son livre, Whither Islam ? (Où va l’Islam ?), il décrit le point de vue islamique sur les autres races :
Aucune autre société n’a rencontré un tel succès en réunissant autant de races différentes sous un même statut, avec les mêmes opportunités et efforts… L’Islam a toujours le pouvoir de réconcilier des éléments raciaux et traditionnels apparemment irréconciliables. Si jamais l’opposition des grandes sociétés orientales et occidentales devait être remplacée par la coopération, l’Islam serait indispensable en tant que médiateur.16
La moralité islamique a pour objectif de bâtir une société sur base de la fraternité et de la paix, de la liberté et de la sécurité. C’est pourquoi toutes les communautés qui côtoient l’Islam abandonnent leurs méthodes oppressives, cruelles et agressives et ont, à la place, construit des sociétés pacifiques et civilisées. Dans leurs ouvrages, de nombreux historiens occidentaux ont fourni des informations sur les effets profonds et positifs de l’Islam sur les communautés l’ayant approché. Dans The Making of Humanity (La création de l’humanité), le Professeur Robert Briffault expose la relation que la société occidentale et l’Islam entretiennent :
Les idées qui ont inspiré la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme, qui ont permis de rédiger la Constitution américaine et ont attisé la lutte pour l’indépendance dans les pays d’Amérique latine [et ailleurs] ne sont pas une invention occidentale. Elles trouvent leur source et leur inspiration dans le Saint Coran.17
Ces extraits indiquent comment, à travers les siècles, la morale islamique a enseigné la paix, la tolérance et la justice aux gens. De nos jours, nous cherchons tous un tel modèle, et il n’y a pas de raison qu’une telle culture n’émerge à nouveau. Tout ce qu’il faut, c’est que les gens désirent se conformer à la morale du Coran, en commençant par eux-mêmes et ensuite, en s’efforçant de la transmettre à d’autres. Lorsque chacun, des plus riches aux plus modestes, commencera à appliquer les enseignements du Coran, il deviendra juste, compatissant, tolérant, plein d’amour, respectueux et indulgent. A terme, tout cela apportera la paix à toute la société.
Le musulman doit utiliser des mots doux
pour appeler les gens à la morale de l’Islam
Chaque musulman a le devoir d’inviter les autres à la morale de l’Islam, pour les informer de l’existence de Allah et des preuves de Sa création. Allah a Lui-même révélé cette responsabilité dans le verset suivant :
"Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront." (Sourate Al-lmran, 104)
Il révèle également comment cette invitation doit être faite :
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)
Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est indulgent. (Sourate al-Baqarah, 263)
Les vrais croyants connaissent l’importance de cette responsabilité, décrite dans le verset 114 de la Sourate Al-lmran : "Ils croient en Allah et au jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien." Par conséquent, ils lancent un appel aux gens autour d'eux - amis, connaissances, toute personne qu'ils parviennent à toucher - à croire en Allah, à Le craindre et à afficher une bonne morale. Cette belle description des musulmans est écrite dans le verset 71 de la Sourate at-Tawbah :
Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la salât, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est puissant et sage.
De ce verset, il ressort clairement que tous les croyants, tout au long de leur vie, ont pour mission d’expliquer aux autres la bonne morale à laquelle ils se conforment eux-mêmes, de recommander les bons gestes et leur conseiller d’éviter le mal. Allah ordonne aux croyants d’employer des paroles douces, "Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles…" (Sourate al-Isra, 53)
Allah décrit les bonnes paroles et les mauvaises dans cette métaphore du Coran :
N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent. Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité. Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà. Tandis qu’Il égare les injustes. Et Allah fait ce qu’Il veut. (Sourate Ibrahim, 24-27)
Quiconque désire mener une vie vertueuse doit encourager les autres à en faire autant. Quiconque veut voir le bien régner doit aider à le propager. Quiconque veut voir les autres se comporter selon leur conscience doit les encourager à agir de la sorte, et quiconque s’oppose à la cruauté doit mettre en garde ceux qui y ont recours. En résumé, quiconque souhaite que le bien prédomine doit exhorter les autres à le respecter. Lors de cette invitation, cependant, il est extrêmement important de se souvenir que seul Allah peut inciter les gens à devenir musulmans, et à nous exprimer à l’aide de paroles agréables pour toucher nos prochains. Allah a révélé que notre Prophète (pbsl), dû à son noble caractère et sa morale supérieure, a toujours traité les gens avec bienveillance - et l’a recommandé en tant que modèle pour l’humanité toute entière.
L’Islam ordonne la solidarité et la coopération
entre les peuples
Dans le Coran, , Allah a communiqué ce commandement :
... Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! (Sourate al-Maidah, 2)
Comme le verset l’explique clairement, les fidèles luttent uniquement pour ce qui est bien. Ils prennent en considération les paroles de Allah du verset 127 de la Sourate an-Nisa : "Et de tout ce que vous faites de bien, Allah en est, certes, omniscient." Ils n’oublient jamais qu’ils seront récompensés pour tout ce qu’ils auront fait devant notre Seigneur, mais Allah révèle qu’une aide mutuelle satisfaisante doit se faire dans un cadre de "bonté et de dévotion". La signification de bonté est également expliquée dans le verset 177 de la sourate al-Baqarah :
La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le levant ou le couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au jour dernier, aux anges, au livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la salat et d’acquitter la zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux !
La véritable bonté, par conséquent, est relativement différente de la manière dont la société la perçoit généralement. Ceux qui n’appliquent pas la morale du Coran considèrent les bonnes actions comme des faveurs qu’ils accordent chaque fois qu’ils en ont envie. Généralement, ils se contentent de donner de l’argent à un mendiant, ou de céder leur place dans le bus à une personne plus âgée.
Pourtant, comme nous l’avons constaté dans le verset ci-dessus, le Coran décrit la bonté comme un concept qui régit la vie entière d’un croyant, comme une obligation qui doit être remplie tout au long de son existence, pas seulement quand il en a envie ou qu’il s’en souvient. En tant que serviteur, tout musulman possède une sincérité vraie et aide les pauvres et les nécessiteux, même s’il est lui-même dans le besoin, en leur abandonnant les choses qu’il aime (Sourate al-Insan, 8). Dans le verset 19 de la sourate ad-Dariyat, qui indique, "et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité," Allah a révélé que prêter assistance, aider autrui et faire le bien incombe à tous les musulmans. Ils offrent leur aide sans condition, et les croyants sont prêts à faire n’importe quels sacrifices pour encourager autrui à faire le bien. Ils n'attendent rien en retour, à l'exception de gagner le plaisir de Allah. Dans la Sourate Al-Insan, verset 9-10, Allah décrit ainsi un tel comportement de la part des croyants :
C’est pour le visage de Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique.
Les musulmans savent que Allah est le Seigneur de l’infinie justice, et n’oublie jamais que leur bon comportement leur vaudra d’être récompensés dans l’au-delà. Ils n’oublient pas non plus que la vie sur terre n’est que temporaire, et que leur vraie demeure se trouve auprès d"Allah. Dans le Coran, Il avertit les personnes de leur inévitable fin, et les exhorte à se comporter de manière agréable envers Lui :
Et Nous n’avons créé les cieux et la terre, et ce qui est entre eux, que pour une juste raison. Et l’heure [sans aucun doute] arrivera ! Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon. (Sourate al-Hijr, 85)
Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (Sourate an-Nisa, 36)
La récompense pour ceux qui se comportent de façon agréable est une très grande nouvelle pour toute l’humanité, et est révélée dans ces versets en ces termes :
Ceux qui croient et font de bonnes œuvres … vraiment Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien. (Sourate al-Kahf, 30)
Et on dira à ceux qui étaient pieux : "Qu’à fait descendre votre Seigneur ?" Ils diront : "Un bien". Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l’au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux ! Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu’ils voudront ; c’est ainsi que Allah récompense les pieux. (Sourate an-Nahl, 30-31)
L’Islam nous ordonne de faire le bien
et d’éviter le mal
Les croyants apprennent les véritables significations du bien et du mal dans le Coran, livre révélé par Allah comme la Norme par laquelle discerner le vrai du faux. Des concepts tels que le bien et le mal, le vrai et le faux, sont expliqués dans le Coran à l’aide d’exemples que tout le monde peut comprendre. La crainte de Allah des croyants leur accordera la faculté de discerner le bien du mal. (Sourate al-Anfal, 29)
Les musulmans passent leur vie à appliquer ce que leur conscience leur dit du bien et du mal, comme il est écrit dans le Coran. Pourtant, ils prennent une autre responsabilité importante sur leurs épaules : inviter les autres à voir la vérité, à éviter le mal et à appliquer la morale du Coran. Les croyants passent leur vie à expliquer aux gens la différence entre le bien et le mal, parce que Allah a ordonné ceci aux croyants :
Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. (Sourate Al-lmran, 104)
Dans le verset 110 de la Sourate Al-lmran, Allah souligne que ceux qui se conforment à ce commandement sont bien meilleurs que les autres :
Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers.
Les fidèles appliquent ce devoir coranique non seulement par respect pour ceux qui ignorent la différence entre le bien et le mal, et qui n’ont aucune connaissance de la religion, mais également par respect pour les fidèles eux-mêmes. Les gens ne tombent pas dans l’erreur uniquement par ignorance, mais parfois par négligence, par erreur ou lorsqu’ils sont animés par leurs désirs terrestres. Cela étant, le fidèle encourage à faire le bien et prévient le mal en rappelant à autrui les commandements du Coran. Ils s’avertissent les uns les autres dans ce monde, que ceux qui ne parviennent pas à éviter le mal subiront les tourments de l’enfer ; que seuls ceux qui font le bien et accomplissent leurs obligations religieuses avec dévotion seront récompensés par le Paradis. Cette formidable responsabilité signifie qu’ils ne ressentent jamais de lassitude ou de découragement tandis qu’ils continuent à avertir autrui avec compassion et affection, quelles que soient les erreurs qu’ils aient pu commettre. Dans bon nombre de versets, Allah révèle qu’Il aime ceux qui ont de la patience, et appelle les fidèles à être patients lorsqu'ils appliquent la morale du Coran :
O les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la salat. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. (Sourate al-Baqarah, 153)
… Sauf ceux qui sont endurants et font de bonnes oeuvres. Ceux-là obtiendront pardon et une grosse récompense. (Sourate Hud, 11)
L’Islam nous ordonne de répondre
au mal par le bien
La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (Sourate Fussilat, 34)
Repousse le mal par ce qui est meilleur. Nous savons très bien ce qu’ils décrivent. (Sourate al-Muminune, 96)
Dans ces versets, Allah promet aux croyants qu’ils seront assurés d’obtenir des résultats positifs aussi longtemps qu’ils adoptent une attitude agréable face aux personnes coupables d’erreurs. Le Coran souligne que même lorsqu’un croyant a affaire à un ennemi, il peut tout de même établir une amitié chaleureuse avec celui-ci. Répondre au mal par le bien est également un élément essentiel de la compassion. Lorsqu’un croyant voit les autres adopter une attitude qui déplaît à Allah, il considère avant tout la manière dont cela les affectera dans l'au-delà. Ensuite, il les approche avec tolérance et humilité, refusant de s’enorgueillir.
Au fil de leur vie, les croyants peuvent rencontrer des personnes de différentes personnalités. Toutefois, ils ne doivent pas modifier leur perception de la morale en fonction des personnes qu’ils rencontrent. Les autres peuvent lui parler d’un ton railleur, utiliser de vilains mots, se fâcher, ou même se conduire de manière hostile. Pourtant, le véritable croyant ne cesse jamais d’être poli, modeste et bienveillant. Il ne répondra pas aux injures par des injures. Il ne rira pas de ceux qui se moquent de lui, ne répondra pas à la colère par la colère mais restera patient et tolérant. Face à des propos insultants, il répondra par une bonne morale, et avec une compassion telle que les autres se sentiront honteux.
Voici la morale que notre Prophète (pbsl) nous recommande. Dans un des hadiths, il dit, "Soyez indulgents, afin que les autres vous montrent de l’indulgence."18 Dans un autre hadith, il exhorte les fidèles en ces termes : "Aucun d’entre vous ne doit appartenir à cette catégorie de personnes faibles qui dit : 'Celui qui n’a aucune compassion n’en recevra aucune.'"19
Dans le Coran, notre Prophète (pbsl) a reçu comme consigne de pardonner la trahison de certains enfants d'Israël :
… ils oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Allah aime, certes, les bienfaisants. (Sourate al-Maidah, 13)
Comme ce verset l’indique, une piètre morale affichée par quelqu’un d’autre ne justifie pas le fait d’afficher l’équivalent. Chaque individu est seul responsable de ses actes devant Allah.. Selon le Coran, agir avec compassion, affection et une bonne morale devant le mauvais comportement de quelqu'un d'autre sont des signes de morale supérieure qui révèlent l'ampleur de la dévotion du croyant envers Allah. Un verset révèle la récompense qu’une telle attitude agréable offrira :
A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage ! Nulle fumée noircissante, nul avilissement ne couvriront leurs visages. Ceux-là sont les gens du paradis, où ils demeureront éternellement. (Sourate Yunus, 26)
L’Islam ordonne au fidèle d'être
toujours indulgent
Un signe important de compassion est la capacité d’une personne à pardonner. Dans le verset 199 de la Sourate al-A’raf, Allah somme Ses serviteurs : "Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants."
Certains peuvent trouver cette attitude difficile à appliquer, mais devant Allah, elle sera bien récompensée. Ceux qui se laissent gagner par la colère refusent parfois de pardonner les erreurs. Mais Allah a révélé aux croyants qu’il est mieux de pardonner et, dans le verset 40 de la Sourate Achoura, Il recommande cette morale :
La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah...
Dans un autre verset, Allah révèle, "Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires." (Sourate Achoura, 43) Le verset 22 de la Sourate an-Nur souligne que ceci est une forme très supérieure de morale :
Et que les détenteurs de richesse et d’aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier de Allah. Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas que Allah vous pardonne ? Et Allah est pardonneur et miséricordieux !
En ces termes, Il encourage les fidèles à tenir compte de leur propre situation lorsqu’il s’agit de pardonner. Parce que tout le monde désire le pardon de Allah, sa protection et sa miséricorde, nous espérons de la même manière que tous les autres nous excuserons et nous pardonnerons nos erreurs. Par conséquent, Allah a ordonné aux fidèles de traiter les autres de la même manière qu’ils aimeraient être traités eux-mêmes. Cette importante responsabilité encourage les fidèles à être cléments envers leur prochain. Notre Prophète (pbsl) les encourage par ces paroles : "Cette personne est plus proche de Allah, qui pardonne, lorsqu’il est le maître de quelqu’un, quelqu’un qui lui aurait fait du mal."20
Les croyants, sachant qu’à tout moment, ils risquent de commettre une faute, se montrent tolérants avec les autres. Ces versets du Coran, qui traitent du repentir, précisent que ce qui est primordial, ce n’est pas de ne pas commettre de fautes, mais plutôt la détermination à ne plus les refaire. Un de ces versets indique :
Allah accueille seulement le repentir de ceux qui font le mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voila ceux de qui Allah accueille le repentir. Et Allah est omniscient et sage. (Sourate an-Nisa, 17)
Tenant compte des conditions qui révèlent la sincérité d’un individu, les fidèles se comportent avec indulgence et bienveillance avec autrui. Si celui qui a commis une erreur se repent sincèrement d’avoir agi de la sorte, ils ne peuvent le juger pour ses actes passés. Même lorsque les fidèles ont absolument raison et que les autres ont entièrement tort, ils n’ont alors aucun scrupule à pardonner, car Allah recommande un tel comportement comme exemple de probité :
[Les pieux] qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants. (Sourate Al-lmran, 134)
Lorsqu’il s’agit de pardonner, les fidèles ne différencient pas les grandes des petites erreurs, pas plus qu’ils ne mesurent la taille du pardon en fonction de ces erreurs. Quelqu’un peut avoir commis une erreur infligeant un grave préjudice à autrui, une grande perte financière ou même la mort. Toutefois, les fidèles savent que toute chose se produit avec la permission de Allah, que les événements relèvent de Sa destinée. Dans ce cas, il s’en remettent par conséquent à Allah et ne ressentent aucune colère personnelle.
Sinon, si quelqu’un transgresse cette règle coranique et dépasse les limites imposées par Allah, seul Allah peut juger le comportement de cette personne. Il n’en revient jamais aux croyants de juger - ou refuser de pardonner - quelqu’un, quel que soit le problème. Si cette personne regrette sincèrement et se repent véritablement, leur récompense viendra uniquement de Allah. Dans de nombreux versets, Allah a révélé que, hormis ceux qui veulent "Lui associer des partenaires," Il pardonnera les erreurs des fidèles qui se repentent sincèrement. Comme un homme ne peut connaître le repentir des autres, les fidèles pardonnent simplement comme Allah le leur a demandé. Si le Coran s’exprime sur un sujet précis, ils traitent la personne qui a commis une erreur en vertu de celui-ci.
L'Islam ordonne aux gens de se comporter
avec bienveillance
Allah est infiniment indulgent, protecteur et bon avec les croyants. Il est bienveillant et miséricordieux, Il a mis toutes les bénédictions de l'univers à la disposition de l'homme, Il le soutient en lui envoyant des messagers pour lui révéler le droit chemin. Il indique le chemin à tous les hommes afin qu’ils soient Ses sincères serviteurs, au moyen de Ses révélations, chacune d’entre elles leur servant de guide pour trouver cette voie. Notre Seigneur est le Halim (le Clément), Adl (le Seigneur de l'infinie justice), 'Afuw (l’Indulgent), Asim (le Protecteur), Barr (la Source de toute Bonté), Ghafir (le Pardonneur), Hafiz (le Protecteur), Karim (le Généreux), Latif (le Subtile), Muhsin (le Seigneur de l'infinie bonté), Ra'uf (le Compatissant), Salam (l'Auteur de la sécurité), Tawwab (Celui Qui accepte le Repentir) et Wahhab (Celui Qui donne sans rien attendre en retour).
Les croyants savent qu'ils sont sous la protection de notre Seigneur et sont conscients de Son infinie bonté et de Sa gentillesse. C’est la raison pour laquelle ils sont désireux de devenir les serviteurs qui méritent Sa pitié et le paradis. Comme nous l'avons vu, une des caractéristiques qui distingue les croyants est le fait qu'ils sont emplis d'amour et de compassion. Un musulman se comporte avec courtoisie, traite toujours les autres avec bienveillance. Allah a doté notre Prophète (pbsl) de sa nature bienveillante afin qu’il serve d’exemple à tous les croyants :
C’est par quelque miséricorde de la part de Allah que tu (Mohammed) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (de Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. (Sourate Al-lmran, 159)
Ce verset décrit combien la nature bienveillante, douce de notre Prophète (pbsl) exerce une influence positive sur les gens, que grâce à celle-ci, ils lui sont de plus en plus dévoués. Le Coran cite le caractère bienveillant d’autres prophètes aimants pour qu’ils servent de modèles à émuler. Un verset (Sourate Hud, 87) relate comment, lorsque le Prophète Shuayb (psl) a été envoyé au peuple de Midyan, ils lui dirent, "... Est-ce toi l’indulgent, le droit ?" La moralité supérieure du Prophète Abraham (psl) sert également d’exemple pour chacun. Le Coran nous dit qu'il était sensible, doux et aimant. Le verset en question nous dit :
Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu’à cause d’une promesse qu’il lui avait faite. Mais, dès qu’il lui apparut clairement qu’il était un ennemi de Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent. (Sourate at-Tawbah, 114)
Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant. (Sourate Hud, 75)
Allah a ordonné à ses croyants de toujours se comporter de manière agréable, de parler avec douceur et de bien traiter autrui. Ses prophètes se sont comportés en fonction de ce que Allah leur a ordonné. Par exemple, lorsque le Prophète Moïse (psl) était sur le point de se rendre auprès de Pharaon, un des dirigeants les plus cruels et les plus répressifs de tous les temps, Allah appela Moïse en ces termes (Sourate Ta-Ha, 42-44) :
Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M’invoquer. Allez vers Pharaon : il s’est vraiment rebellé.. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il ?
Ces versets rappellent que chacun a le devoir de se conformer à la morale révélée par le Coran, et d’adopter celle des prophètes. Le Coran propose les idéaux suivants pour l’humanité : d’aimer toutes les créatures créées par Allah ; de faire de leur mieux pour être bon et doux ; de toujours préférer le compromis et la tolérance ; de ne jamais parler durement, même dans les circonstances les plus pénibles ; de faire des sacrifices avec joie et de plein gré ; de toujours désirer et chercher le meilleur pour les autres ; de mettre de côté ses désirs personnels ; de souhaiter aux autres ce que l’on espère pour soi-même ; d’être toujours prompt à offrir son aide en cas de besoin ; et de rejeter toute forme de cruauté. Cela est sans aucun doute le modèle éthique précis que l’humanité recherche.
L’Islam soutient la liberté de croyance
En matière de croyance, l’Islam offre une liberté totale aux gens, et dans des termes on ne peut plus clairs. Cela a toujours été le cas depuis que l’Islam a été révélé la première fois, et constitue le fondement de la morale islamique d’aujourd’hui. Les versets portant sur ce sujet sont parfaitement clairs :
Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est audient et omniscient. (Sourate al-Baqarah, 256)
Selon l’Islam, chacun est libre de choisir la croyance qu’il désire, et personne ne peut forcer qui que ce soit. Oui, un musulman a le devoir de parler de l’Islam et d’expliquer l’existence de Allah, de dire que le Coran est le livre de Sa révélation, que le Prophète Mohammed (pbsl) était Son messager, d’évoquer l’au-delà, le jour du jugement et la beauté de la morale islamique. Cependant, ce devoir consiste uniquement à expliquer la religion. Dans un verset, Allah informe notre Prophète (pbsl) qu’il n’est qu’un simple messager :
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)
Un autre verset (Sourate al-Kahf, 29) déclare, "... La vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croit, et quiconque le veut qu’il mécroie..." Dans le verset 3 de la Sourate as-Shuaraa, notre Seigneur avertit le Prophète (pbsl), "Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants !" Il rappelle également ceci:
Nous savons mieux ce qu’ils disent. Tu n’as pas pour mission d’exercer sur eux une contrainte. Rappelle donc, par le Coran celui qui craint Ma menace. (Sourate Qaf, 45)
Les gens sont libres de faire le bon ou le mauvais choix. Lorsque l’Islam - le véritable chemin révélé par Allah - leur est expliqué, ils croient de leur plein gré, prenant leur décision sans pression aucune. S’ils font le mauvais choix, ils en assumeront les conséquences dans l'au-delà. A ce propos, le verset 99 de la Sourate Yunus du Coran ordonne de façon claire et rappelle : "Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont croyants sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?"
Lorsqu'un des fidèles explique les choses, il se peut qu’une personne croie directement, tandis qu'une autre adopte une attitude narquoise et agressive. Celui qui suit sa conscience peut décider de consacrer sa vie à plaire à Allah, tandis que la seconde, comme ceux qui refusent d'admettre son existence, peut répondre à ces mêmes paroles avec méchanceté. Toutefois, ce déni ne mènera pas la personne qui a communiqué l'invitation à la souffrance ou au désespoir. Dans les versets 103 et 104 de la Sourate Yusuf, Allah déclare, "Et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent. Et tu ne leur demandes aucun salaire pour cela. Ce n'est là qu'un rappel adressé à l'univers."
Ce qui importe, c'est que quelle que soit la réaction rencontrée, la personne qui se conforme au Coran continue d'afficher le genre de morale qui plaît à Allah, refuse de faire des concessions à ce propos et s’en remette à Allah. Allah nous dit que Sa religion doit être expliquée de la façon la plus agréable possible. Selon les termes du Coran (Sourate al-Ankabut, 46) :
Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Allah et votre Allah est Le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons".
Nous ne devons pas oublier que chaque événement, important ou non, se produit selon un destin créé par Allah. Il révèle le droit chemin à toute personne invitée à croire en Lui. Pour cette raison, les fidèles ne ressentent aucune désolation face au comportement de ceux qui refusent de croire en Lui : Le Coran nous donne quelques exemples. Dans la Sourate al-Kahf, verset 6, Allah dit à notre Prophète (pbsl) de ne pas être désolé lorsque ceux qu'il exhorte à croire refusent de le faire : "Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours." Un autre verset (Sourate al-Qasas, 56) indique, "Tu (Mohammed) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah Qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien guidés."
Cela signifie que quelles que soient les invitations communiquées par un individu, quelles que soient ses agréables paroles, et quels que soient les détails donnés, ils ne pourront avoir d’effet que si telle est la volonté de Allah.
La seule responsabilité d'un croyant est d'inciter les gens à croire au Coran. Il ne peut être blâmé en cas de refus d'un athée d'abandonner ses habitudes, ni de la manière dont cet athée subira les tourments de l'enfer. Dans la Sourate al-Baqarah, verset 119, notre Seigneur raconte à notre Prophète (pbsl), "Certes, Nous t'avons envoyé avec la vérité, en annonciateur et avertisseur ; et on ne te demande pas compte des gens de l'enfer."
Allah a doté l'homme de la raison et de la conscience. Ses messagers et les livres divins leur ayant été révélés leur ont montré le véritable chemin, les gens sont donc responsables de leurs propres choix. On ne peut vivre la morale islamique que si l’on est sincèrement décidé à l’appliquer--en s'abandonnant à Allah et en écoutant sa conscience, qui nous ordonne toujours de faire ce qui est juste. Forcer quelqu'un à croire transgresse totalement la morale islamique, ce qui importe, c'est qu’un individu s'en remette à Allah de tout son cœur et avec une foi sincère. Si un système oblige les gens à avoir la foi, ces "convertis" deviendront religieux uniquement par crainte. La seule façon acceptable de vivre une religion c’est de vivre dans un environnement où la conscience de chacun est totalement libre. C'est ce que Allah a révélé à notre Prophète (pbsl) :
Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, et tu n'es pas un dominateur sur eux. Sauf celui qui tourne le dos et ne croit pas, alors Allah le châtiera du plus grand châtiment. Vers Nous est leur retour. Ensuite, c'est à Nous de leur demander compte. (Sourate al-Gashiya, 21-26)
Il vaut la peine de souligner que l'Islam permet aux gens de faire leurs propres choix concernant la religion et leur ordonne de respecter les autres religions. Même si quelqu'un croit en ce qui est décrit par le Coran comme une superstition, il peut malgré tout vivre en paix et sécurité dans les pays musulmans et pratiquer en toute liberté ses propres obligations religieuses. Dans le Coran, Allah ordonne à notre Prophète (pbsl) de raconter à ceux qui refusent de croire en Allah :
Je n'adore pas ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. A vous votre religion, et à moi ma religion. (Sourate al-Kafirun, 2-6)
Selon la morale de l'Islam, chacun est libre de faire ce que sa propre croyance lui ordonne de faire. Nul ne peut empêcher autrui d’accomplir ses devoirs religieux, et ne peut les obliger à adorer à sa manière. Cela transgresse la morale de l'Islam et est inacceptable pour Allah. Dans le modèle de société proposé par l’Islam, il ressort que chacun est libre d'adorer et de pratiquer ses obligations en fonction de la croyance qu’il a choisie. Le Coran (Sourate al-Hajj, 40) décrit les monastères, les églises, les synagogues et les lieux de culte des Gens du Livre comme étant tous sous la protection d'Allah :
... Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Allah est assurément fort et puissant.
La vie de notre Prophète (pbsl) est remplie de tels exemples. Lorsque les chrétiens vinrent le voir prier dans sa propre mosquée, il leur laissa pour qu'ils puissent l'utiliser. 21Cette tolérance a été maintenue au temps des califes qui succédèrent au Prophète (pbsl). Après la prise de Damas, une église transformée en mosquée fut divisée en deux, de manière à ce que les chrétiens puissent pratiquer leur culte dans une partie et les musulmans dans l'autre.22
L'Islam ordonne de mettre fin à l'oppression
Les musulmans ne doivent jamais rester silencieux face à l'oppression dont ils sont témoins, ou dont ils entendent parler. Leur bienveillance, découlant de la morale du Coran, les mène à s'opposer à toute tyrannie, cruauté ou oppression, à défendre l'opprimé, à mener une guerre d'idées en leur nom. Qu’il s’agisse de proches amis ou d’étrangers avec lesquels ils n'ont aucun intérêt commun, ils se comportent de manière déterminée afin d’empêcher toute oppression. Ils saisissent plutôt l'opportunité de gagner la satisfaction de Allah et d'appliquer la morale du Coran. Comme la conscience d'un croyant est à ce point sensible, sa bienveillance l’empêchera de fermer les yeux devant la moindre injustice ou cruauté. Il se positionnera en première ligne de cette morale en évitant d’être injuste envers autrui ou d’oppresser quelqu'un. Lorsqu'il voit quelqu'un d'autre se comporter de la sorte, sa conscience ne lui laisse pas de répit jusqu'au moment où il a fait son possible pour résoudre le problème. La véritable bienveillance ne permet pas d’oublier l'oppression, de l'ignorer ou de la sous-estimer.
L'ignorant agit rarement jusqu'au moment où l'oppression se présente à sa porte. Ceci découle du fait qu'ils oublient ou nient que dans l'au-delà, ils seront face à face avec toutes les bonnes et mauvaises actions qu'ils auront accomplies ici-bas. Mais les croyants, bien conscients de ceci, traiteront avec égalité les inconnus avec une grande compassion et chercheront à les protéger de l'oppression. Même si personne ne l'aide, il rassemblera toutes ses forces pour empêcher toute cruauté. Même si la majorité se comporte différemment, leur manque de conscience ne déteint jamais sur le vrai croyant. Les musulmans savent que dans l'au-delà, ils seront appelés à rendre des comptes pour ce qu'ils ont fait pour empêcher le mal. Ils ne trouveront pas d’échappatoire avec des excuses comme, "je n'ai rien vu", ou "je n'ai rien entendu", ou "je n'ai jamais su ce qu'il se passait".
Comme cela nous est révélé dans le Coran (Sourate Maryam, 80), "… tandis qu'il viendra à Nous, tout seul, chaque être humain retournera seul chez son Créateur. Les gens seront mis en présence de Allah, jugés et appelés à rendre des comptes pour leurs actes dans ce monde. Seuls ceux qui auront suivis les dictats de leur conscience sortiront indemnes de cet interrogatoire. Ceux qui se seront bien comportés, se seront opposés à toute forme de cruauté et seront restés sur le chemin de Allah pourront s’attendre à une récompense appropriée. Allah aborde cette question dans un autre verset (Sourate al-Baqarah, 112) :
Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés.
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