jeudi 25 mars 2010

INTRODUCTION


Septembre 2001, des avions s'écrasent dans le World Trade Center et le Pentagone, blessant et tuant des milliers de personnes. Les jours qui suivirent ces attaques - absolument inattendues quant à la synchronisation et à la méthode, visant l’unique superpuissance mondiale - le monde commença à débattre de la notion de terrorisme dissimulée derrière celles-ci.
Une atmosphère de terreur et de panique s'ensuivit, tout particulièrement aux Etats-Unis. Mais celle-ci ne dura pas longtemps : le monde entier commença bientôt à s’interroger sur la meilleure méthode pour combattre le terrorisme. Plus aucun pays n’a pu se désintéresser de la lutte contre le terrorisme ou déclarer que ces attaques ne les concernaient pas. Les citoyens de chaque nation réalisèrent que la face obscure du terrorisme pouvait les menacer à tout moment, qu’ils soient endormis dans leur lit, regardent la télévision, emmènent leurs enfants au parc ou travaillent au bureau. Ils réalisèrent que l’objectif des terroristes était de paralyser la société, rendant les citoyens réticents à l’idée de s’aventurer dans la rue, d'utiliser les transports en commun ou de faire leurs courses - bref, de créer un climat de peur permanent. Sitôt l’Amérique remise du choc du 11 septembre, elle se réunit avec un grand nombre d’autres pays afin de lancer une guerre mondiale contre le terrorisme. Dès le début, cependant, les responsables de cette puissante coalition déclarèrent ouvertement qu'il ne leur suffirait pas de lutter sur le plan militaire uniquement.
De quelle manière la lutte contre le terrorisme devrait-elle être menée ? Pour répondre à cette question, il est indispensable d’identifier les fondements du terrorisme. Pour ce faire, nous devons examiner le cours du siècle passé, durant lequel le terrorisme se manifesta pour la première fois en tant que menace majeure.
Les deux guerres mondiales du 20ème siècle, ainsi que les nombreux conflits régionaux et les divers actes de violence locale, en ont fait le siècle le plus sanglant de tous les temps. En outre, vers la fin du millénaire, les avancées technologiques constantes ont uniquement permis d’aider les terroristes à élargir la portée de leur action. Aujourd’hui, le simple fait d’effleurer un bouton pourrait tuer des centaines d’innocents. Le terrorisme utilisant de haute technologie pourrait infliger des milliards de dollars de préjudice à l’économie de n’importe quelle nation et façonner la politique mondiale sans jamais apparaître à la lumière du jour. Il est clair que, suite aux attentats de New York et Washington D.C aux Etats-Unis - la plus grande puissance technologique au monde - aucun autre pays ne peut s’estimer à l’abri du terrorisme ou au-delà de son emprise mortelle. Pire encore, si les contre-mesures impératives ne sont pas prises, le terrorisme du 21ème siècle deviendra encore plus redoutable, jusqu’au jour où une seule et unique attaque chimique, biologique ou même nucléaire sera à même d’exterminer des dizaines de milliers de personnes.

LA VERITABLE DEFINITION DU TERRORISME

Le terrorisme dominant le calendrier mondial, les définitions de terreur, de terroriste et de terrorisme revêtent une toute nouvelle importance. Bon nombre de pays définissent le terrorisme, établissent des profils terroristes et publient des listes d’organisations terroristes compte tenu de leurs propres intérêts nationaux. Les organisations perçues comme "terroristes" par certains pays représentent des combattants de la liberté pour d’autres. Ce qu’un pays considère comme une "nation terroriste", un autre la conçoit en tant que "fidèle allié". Par conséquent, qui définit le terrorisme ? Qui décide - et de quelle manière - ce qu’est un terroriste ? Afin d’établir un critère, on peut citer deux caractéristiques distinctes du terrorisme :

1) Celui qui prend des civils pour cible : Tout pays occupé a le droit de résister à une armée occupant son territoire. Mais si cette résistance consiste en des attentats visant des civils, toute justification cesse de s’appliquer, et le terrorisme voit le jour. Comme nous le verrons plus loin dans ce livre, cette définition est en accord total avec les règles islamiques portant sur la guerre. Le Prophète Mohammed (pbsl) ordonna à ses fidèles de lutter contre ceux qui leur ont déclaré la guerre. Mais il leur commanda également de ne jamais prendre des civils pour cible. Au contraire, chaque musulman a été sommé - et l’est toujours - de faire très attention à assurer la sécurité des non-combattants.




2) Celui qui détruit la paix : S’il n’existe aucun état de guerre, le terrorisme peut également englober des attaques envers des cibles militaires ou officielles. Les attentats destinés à briser les relations pacifiques entre pays ou communautés sont des actes terroristes, même si leurs cibles sont militaires.

Toutes les agressions qui menacent la paix, ou visent des civils, même dans un état de guerre, relèvent du terrorisme. Il n'est pas question de défendre, d’approuver ou de justifier de telles attaques. Une telle violence est toutefois affreusement répandue dans le monde moderne. C’est la raison pour laquelle toute guerre contre le terrorisme doit être de grande envergure. Chacune de ses étapes doit être planifiée avec soin, ayant pour objectif final l'éradication totale du concept dans son entièreté. Ceci exige que les individus de chaque nation, à leur tour, gardent leurs distances avec le terrorisme. Toute forme de terrorisme doit être condamnée sans équivoque - quels qu'en soient ses causes ou objectifs, quoi qu’elle vise, quel que soit l’endroit où elle se manifeste ou quelle que soit la manière dont elle est mise en œuvre. De même, toute personne réellement opposée au terrorisme doit faire preuve de la même empathie pour les milliers d’innocentes victimes qu’il a fauchées - non seulement au World Trade Center mais également lors des attaques qui eurent lieu au Japon et en Espagne, au Turkestan oriental et en Indonésie, lors du massacre de plus d’un demi million de Hutus au Rwanda, du meurtre de personnes sans défense en Palestine, en Israël et partout dans le monde.
Une fois que toute forme de terrorisme sera condamnée, ses auteurs ne recevront plus le soutien d’aucun pays, ou ne seront plus autorisés à chercher refuge à l’intérieur des frontières de ce pays. Les terroristes n’auront tout simplement plus d’endroit où se cacher.


LE FONDEMENT IDEOLOGIQUE
DU TERRORISME
Afin que la guerre contre le terrorisme puisse être définitivement menée à bien, sa philosophie sous-jacente doit d’abord être identifiée, ainsi que les moyens à employer. Ce livre traite donc du point de départ du terrorisme ainsi que des catastrophes auxquelles il mène. Le terrorisme part de la conviction que la violence est une vertu en soi et un moyen puissant pour résoudre des problèmes politiques ou sociaux. Tandis qu’il tue des innocents, nuit à l’ordre public et brise la paix, tout terroriste agit sous l’influence d’idées qui lui ont été imposées, l’incitant à croire qu’il s’engage dans un combat justifié. Le terrorisme ne pourra s’affaiblir que lorsque ces personnes comprendront la fausse logique de toute idéologie qui inspire le terrorisme et pousse à la violence, et lorsqu’ils réaliseront que le défendre ne les mènera nulle part. Jusqu’à ce que ces erreurs et contradictions idéologiques soient révélées, toutes les mesures prises contre le terrorisme ne pourront être que des mesures à court terme. Bientôt, le terrorisme se manifestera à nouveau, dans divers endroits et dans différentes circonstances, sous un masque inhabituel.
Nous ne pourrons mettre fin au terrorisme qu’en détruisant son fondement idéologique. Dans les derniers chapitres, vous verrez que les fondements idéologiques du terrorisme moderne correspondent en fait au darwinisme social et aux tendances matérialistes qui en découlent. Les personnes exposées à cet endoctrinement pensent que la vie est un champ de bataille et que seuls les forts survivent. Les faibles sont condamnés à être éliminés. L’homme et, en définitive, l’univers tout entier sont tous les deux des produits du hasard. Par conséquent, nul n’est responsable de ses actes envers autrui. Ce point de vue et autres pensées assimilées poussent inévitablement les gens à mener une forme de vie bestiale, où la cruauté, l’agressivité et la violence sont considérées comme acceptables ou même vertueuses.
Tout individu ayant recours au terrorisme, soutenant que la violence est la seule façon d’atteindre ses objectifs, est en fait sous l’influence du darwinisme social et de la pensée matérialiste, quelle que soit sa religion ou sa race, ou quel que soit le groupe auquel il appartient. Les groupes terroristes modernes qui prétendent agir au nom de la religion sont également sous l’influence du darwinisme et du matérialisme, même s’ils affirment accomplir leurs actes terroristes au nom de la religion. Pour toute personne qui se conforme à la morale de la religion révélée par Allah, il est impossible d’approuver quelque violence que ce soit, et encore moins de vouloir atteindre un objectif "supérieur" en assassinant d’autres personnes. Ceux qui ont recours à de telles méthodes sont donc aux antipodes des valeurs morales de la religion, exécutant leurs actes sous l’influence d’idéologies matérialistes.
Dans L’Islam dénonce le terrorisme, on déclarait que l’Islam rejette férocement toute forme de terrorisme, quelle que soit sa cible. A la lumière des versets du Coran, il était expliqué comment la morale religieuse invite les gens à la paix, à la tolérance et à la convenance. Il insistait également sur la malhonnêteté de condamner ces actes terroristes de manière unilatérale uniquement : une telle attitude ne fait que vulnérabiliser la lutte contre le terrorisme ; et quiconque vivant selon la morale islamique doit combattre le terrorisme sous toutes ses formes. Le fondement de cette lutte intellectuelle se base sur la révélation de la véritable morale religieuse.
Les hommes politiques, les observateurs politiques et les universitaires de notre époque s’accordent à dire qu’en soi, les forces militaires ne suffisent pas pour supprimer le terrorisme. Ce livre se concentre sur la seule façon permettant de l’éradiquer : par le biais de la paix, de la tolérance et de l’amour. Toutes les religions d’inspiration divine que Allah nous a envoyées par l'intermédiaire de Ses messagers représentent des guides utiles. Ce livre avance des exemples du Coran ainsi que de la Torah et des Evangiles (même si cette dernière a été partiellement déformée) afin de montrer comment chacune des trois religions divines interdit le recours à une violence injustifiée. Il propose également des exemples permettant d'expliquer que la seule manière de lutter contre le terrorisme est d'en guérir les causes fondamentales via l’amour, la tendresse, la compassion, l’humilité, le pardon, la tolérance et les conceptions de justice que la morale de la religion inculque aux gens - que, selon le verset du Coran (Sourate Yunus, 25) : "Allah appelle à la demeure de la paix... " De tels personnes fortunées s'évertueront à bâtir un monde empli de paix et d’amour.

LE BILAN SANGLANT DU TERRORISME
Le terrorisme est l’une des menaces les plus sérieuses défiant notre monde du 21ème siècle parce qu’il perçoit les actes de violence comme la seule façon de parvenir à ses fins politiques. L’objectif ou le problème particulier dépend de la vision du monde personnelle du terroriste. Aux yeux d’un terroriste, les dilemmes et conflits politiques occasionnés par les différences ethniques et culturelles peuvent être résolus par la violence uniquement. Aucun groupe ne peut obtenir ce qu’il veut, excepté par le "sang et l’épée".
Le terroriste pense que ses objectifs, à savoir imposer ses exigences et diffuser la propagande de son organisation, peuvent seulement être atteints en nuisant à la structure de la société ; lorsque le malaise, la peur et le conflit se manifestent pour régir la vie quotidienne. Certains groupes ont l’intention de tirer parti du climat de chaos régnant suite à leurs actions. Ils pensent qu’il leur sera plus facile d’atteindre leurs objectifs dans des lieux où la stabilité sociale s’est effondrée, où les individus sont accablés par la peur et le doute. Ils prétendent que de la destruction s’élèveront ce qu’ils nomment "la vertu et la justice". Mais espérer que des actes terroristes puissent établir la vertu et la justice, ou que les problèmes puissent être résolus par la violence est une grave erreur. La violence est contre-productive : Tous ceux qui vivent par l’épée mourront par l’épée.
Dans le Coran (Sourate ar-Ra’d, 25), Allah décrit ces personnes comme "ceux qui commettent le désordre sur terre." Jusqu’à ce jour, ils sont seulement parvenus à augmenter le nombre de morts parmi les innocents, ainsi que parmi leurs propres adeptes. Chaque année, des attentats terroristes contraignent des milliers de personnes à vivre dans la peur et l’angoisse et à essuyer un préjudice économique, sans parler des blessés ou tués. Le terrorisme menace l’humanité toute entière, son bilan est à ce point effrayant que le combat est devenu absolument nécessaire.

LE TERRORISME EST A NOTRE PORTE !
Le nombre de groupes terroristes est estimé à 500 dans le monde. Ceux-ci comptent des cartels internationaux contrôlant les trafics de drogue, d'armes et la prostitution, ainsi que des organisations occultes, des mouvements marginaux, divers groupes idéologiques radicaux et des cultes déviants qui organisent des actions prétendument au nom de la religion. Un bon nombre d’organisations terroristes opèrent à l’intérieur même des frontières de leur propre pays, mais certaines d’entre elles ciblent ce qu’elles désignent comme des pays "ennemis", à travers des attaques visant des sites et individus notoires qui, selon leurs supputations, susciteront une immense réaction publique. Par cette réaction, ils cherchent à gagner la gloire, en réalité la notoriété, qui, espèrent-ils, s’ajouteront à leur puissance.
Même si le terrorisme existe depuis la nuit des temps, à travers des organisations occultes comme les Sicarii ou les Assassins, et a prospéré aux temps modernes à travers des cadres révolutionnaires comme les sans-culottes de la Révolution Française ou le Nihilisme russe du 19ème siècle, sa menace émergea réellement au 20ème siècle qui vit une explosion des actes terroristes et du nombre de terroristes qui les commirent. Les armes de destruction massive et la rapide avancée technologique rendent les attaques terroristes plus faciles et augmentent considérablement leur capacité de destruction.
Durant les années 60, la population commença à se demander sérieusement ce qui pourrait se produire si un groupe terroriste parvenait à acquérir une arme nucléaire permettant de tuer des dizaines ou des milliers de personnes. Une attaque biologique ou chimique pourrait effacer la population entière de la carte du monde. Par chance, une telle agression ne s’est pas produite. Mais pendant les années 90, les risques de tels attentats augmentèrent. Ces préoccupations ne feront qu’augmenter avec l’effondrement de l’Union Soviétique et l’affaiblissement du contrôle sur son arsenal nucléaire. La propagation d’Internet et la facilité d’accès à toutes les formes d’information augmentèrent encore un peu plus les inquiétudes.1 La crainte du terrorisme devint le sujet de centaines de films et de livres. Des comptes-rendus ont été rédigés à propos des conséquences possibles ; des recherches ont été réalisées. Actuellement, il n’est que trop évident que les terroristes sont capables d'aller au-delà des actions limitées, familières telles que les bombardements, les vols à main armée, les détournements d’avions et les enlèvements, afin de toucher des communautés entières. De telles agressions pourraient être mises en œuvre par le biais d’une commande à distance ou via un ordinateur, sans aucune intervention humaine directe.
Aux Etats-Unis, certaines craintes impliquant des armes biologiques telles que l’anthrax révèlent l’ampleur de la menace constituée par le bio terrorisme et les armes biologiques. Avec l’aide d’un chimiste expérimenté dans un simple laboratoire, des terroristes sont à présent à mêmes de menacer des milliers de vies humaines. L’un des premiers exemples de tout ceci se produisit en 1984 lorsque 750 personnes furent empoisonnées dans une petite ville d’Oregon.2 Par la suite, il fut révélé qu’un culte New Age d’inspiration hindouiste dirigé par Baghwan Shree Rajneesh en était responsable. Ses disciples avaient cultivé des bactéries salmonella dans leurs fermes et les avaient introduites dans des buffets de salades des restaurants de la région. En 1995, le culte Aum Shinrikyo ("Aum Vérité suprême") libéra du gaz sarin dans le métro souterrain de Tokyo, entraînant la mort de 12 personnes et blessant 5500 autres. Des enquêtes suivantes ont révélé que le culte avait tenté d’élaborer des armes biologiques dans ses propres laboratoires - révélant à quel point le terrorisme représente une menace pour le public.3
Au 21ème siècle, on s’attend à ce que la technologie informatique joue un rôle important dans les attentats terroristes. Pendant ce temps, des méthodes terroristes plus "conventionnelles", comme les bombardements, les incendies volontaires, les détournements d'avion et les enlèvements, se poursuivent dans le monde entier, d'Europe en Amérique et d'Asie en Afrique. Depuis 1962, par exemple, des membres de l'organisation terroriste ETA (Euskadi Ta Askatasuna), luttant pour l'indépendance du Pays Basque, se sont livrés à de nombreux attentats terroristes en Espagne, entraînant la mort de plus de 800 personnes.4 Des années durant, l'armée républicaine irlandaise, connu sous le nom de l’IRA, a envahi les unes de la presse mondiale suite à ses attentats sanglants en vue d'acquérir l'indépendance de l'Irlande du Nord. L'objectif principal de l'IRA est de mettre un terme à l'emprise britannique sur l'Irlande du Nord et de parvenir à la réunification de l'île d'Irlande. Elle a généralement opéré en Irlande du Nord et à Londres mais est également impliquée dans des bombardements dans divers pays européens comme l'Allemagne. Depuis 1969, les attentats terroristes de l'IRA et les méthodes britanniques de "contre-terrorisme" ont provoqué la mort de plus de 3200 personnes de part et d'autre du conflit.5 Les bombardements d'aéroports et de stations de métro perpétrés par l'IRA, visant encore une fois des civils, sont à l'origine de millions de dollars de dégâts. Pendant un match du Championnat d'Europe de football, le 15 juin 1996, un attentat à la voiture piégée dans un centre commercial de Manchester commis par l'IRA fit quelques 200 blessés.
A l'heure actuelle, aucun pays ne peut s'estimer à l'abri de ce genre de menace. Les quelques exemples cités ci-dessus montrent à quel point le terrorisme est parvenu à influencer les vies des gens. Ce problème ne concerne plus uniquement quelques nations spécifiques, il s’agit d’une menace touchant l’humanité toute entière. Comme personne ne peut dire où, quand, ni comment les terroristes frapperont, la lutte contre ceux-ci ne peut plus être considérée comme le devoir d’une poignée de pays ou d'organisations. La question du terrorisme, menaçant le monde entier, peut uniquement être résolue si des gens bien intentionnés s’entraident à la recherche de la paix, de l’amitié et de la fraternité.

LA FACE OBSCURE DU TERRORISME
Le terrorisme inflige en ce moment beaucoup de souffrance et de préjudice physique partout dans le monde, non seulement aux Etats-Unis, mais également dans les pays africains tels que l’Ouganda, l’Angola et le Nigeria ; dans les pays européens, à savoir la Grande-Bretagne, la France et l’Espagne ; dans les pays asiatiques comme le Japon, et à travers tout le Moyen-Orient et l’Amérique latine. A tout moment, des civils peuvent être confrontés à une attaque terroriste, que ce soit à la maison, au cinéma, dans un centre commercial, dans un bus ou sur leur lieu de travail. Naturellement, la capacité du terrorisme à s’introduire au domicile des gens a entraîné une angoisse et une inquiétude considérables. Les gens sont réticents à l’idée de fréquenter des endroits surpeuplés ou d’utiliser les transports en communs, leur vie quotidienne devient intenable. Mais c’est exactement ce que le terrorisme veut constater : des communautés entières vivant dans la peur et l’anxiété.
Les effroyables attentats qui se produisent dans le monde entier confirment assurément cette inquiétude. En 1996, il y eut 296 incidents, tuant 314 personnes et en blessant 2912 autres. En 1997, l’ampleur du terrorisme commença à s’accroître : sur 439 attentats, 398 visaient des lieux de travail ou des bâtiments non officiels, entraînant la perte de 139 vies civiles, 39 d’entre elles étaient fonctionnaires ou membres du personnel militaire.6
Selon le Département d’Etat américain, le nombre d’attentats terroristes en 2000 a connu une augmentation de huit pour cent par rapport à 1999, avec 423 morts et 791 blessés. Entre 1981 et 2000, le total de décès résultant d’attaques terroristes a atteint le nombre de 9184.7 Et ces chiffres ne comptent pas les personnes décédées dans tous les attentats terroristes à travers toute la planète. Le rapport ne tenait compte que des attentats commis par des organisations terroristes internationales, pas de ceux perpétrés par des groupes terroristes locaux. Dans la seule Turquie, il y eut 21.866 attaques terroristes entre le 15 août 1984 et le 31 octobre 2001, coûtant la vie à 5605 membres des forces de sécurité et à 4646 civils. 16.562 membres des forces de sécurité et 5091 civils de plus furent blessés.8
Les préjudices physiques et économiques des actions terroristes ajoutent encore une dimension alarmante à l’ensemble. Le chaos et l’anarchie engendrés par de tels événements freinent les investissements dans les régions touchées. Les attentats visant l’infrastructure économique n’entravent pas seulement le développement. Les ressources actuelles sont également détruites, occasionnant des difficultés économiques qui paralysent la vie sociale à travers un large spectre de domaines, en particulier l’éducation. Les coûts militaires de la lutte contre le terrorisme imposent encore un autre fardeau. Cette diversion de ressources, qui devraient être investies afin d’augmenter le niveau de vie, n’affecte pas simplement la nation en question mais l’économie mondiale dans son entièreté.
Ce résumé révèle l’image noire que le terrorisme représente - entraînant la destruction partout dans le monde et causant un tort considérable aux vies humaines.

LES IDEOLOGIES ATHEISTES ET LA MONTEE DU TERRORISME



Pour qu’une personne malade soit correctement soignée, un diagnostic précis est essentiel. Quel que soit le traitement qui s’ensuit, ce diagnostic doit être suivi attentivement et fermement, jusqu’à ce que la maladie soit enfin expulsée du corps. Sinon, la rechute sera inévitable. Cela s’applique également à l’une des maladies les plus graves touchant notre société. L’une des principales raisons pour lesquelles nous ne parvenons pas à trouver de solutions efficaces aux problèmes sociaux de ce siècle est que leurs causes ne sont pas précisément identifiées. Lorsqu’on se charge d’un problème social, la première chose à faire est de déterminer ce qui le provoque. Sinon, quelles que soient les mesures prises, elles ne peuvent être que provisoires.
Les origines du terrorisme sont souvent recherchées dans des questions concrètes ; et donc, la lutte contre celui-ci, visant ces cibles superficielles, ne peut offrir de résultats durables. Afin de libérer le monde du terrorisme, les principaux facteurs sous-jacents doivent être identifiés et éliminé

LA TRAME COMPLEXE DE LA LOGIQUE
DES TERRORISTES
Il est impossible de combattre le terrorisme au moyen de mesures de sécurité. Les forces militaires sont, en soi, uniquement susceptibles de se heurter à une violence accrue, occasionnant un cercle vicieux dans lequel on continue de répondre au sang par le sang. Lorsqu’on s’engage dans une lutte contre des terroristes, il faut comprendre - et ensuite combattre - leur façon de penser, la manière dont ils perçoivent la vie et les êtres humains, et la manière dont ils justifient leur recours à la violence.
Un terroriste pense qu’il ne peut parvenir à ses fins que par la violence. Il veut que les gens autour de lui le craignent, et devient insensible, impitoyable et agressif dans le but d’occasionner cette peur. Toute personne opposée à ses idées devient un ennemi qu’il considère comme un objet devant être éliminé. Dans son article, "Terrorists View us as Targets, not as Humans," (Les terroristes nous considèrent comme des cibles, non comme des humains), Philip Chard, psychothérapeute et journaliste au Journal Sentinel, étudie la mentalité des terroristes ainsi que la manière dont ils justifient leurs violentes attaques prenant des gens sans défense pour cible :
Les chercheurs ont examiné des aspects du psychisme des terroristes. Le plus important d'entre eux est leur capacité à considérer leurs victimes comme des choses, des objets, des statistiques qui, espèrent-ils, apparaîtront sur une liste de victimes.
Ils ne veulent pas percevoir leurs victimes en tant qu'êtres humains comme ils le feraient pour un ami ou un être cher. Ils préfèrent faire leur possible pour les considérer comme des pions sur un échiquier politique. Par conséquent, de leur propre point de vue, les terroristes ne se considèrent pas comme des 'tueurs'. Afin de massacrer avec facilité et indifférence, ils nous déshumanisent mentalement en 'cibles'… Leur 'cause', quelle qu'elle soit, est suffisamment sacrée, noble ou désespérée pour justifier le carnage dont ils sont les instigateurs… Pour la plupart des terroristes, leur principal intérêt réside dans des effets et non des personnes… Ils sont à la recherche… de l'impact du massacre, pas de l'expérience du massacre lui-même. Les terroristes veulent tuer l'espoir, un mode de vie, ou l'esprit d'un groupe de personnes ou d'une nation entière. Ils détruisent des êtres humains parce qu'ils croient qu'agir de la sorte est le chemin le plus direct et le plus rapide pour parvenir à cet objectif."11
Philip Chard attire notre attention sur un problème plus important : les terroristes ne ressentent pas le moindre remords suite au décès d’autrui. Au contraire, plus ils peuvent tuer, plus ils se considèrent comme des êtres brillants et s’en réjouissent. De tels esprits peuvent faire feu sur d’innocentes victimes et bombarder de jeunes enfants relativement tranquillement. Pour eux, répandre le sang devient une source de plaisir. Ils cessent d’être humains et se transforment en monstres sauvages. Si l’un d’eux éprouve le moindre remords, il est immédiatement étiqueté de traître par la plupart de ses compagnons plus radicaux. Plus ils sont radicaux et sanguinaires, plus ils sont considérés comme dévoués à la cause, de ce fait, l’engouement à tuer augmente de manière constante. Comme tout désaccord peut facilement être défini comme une traîtrise, les terroristes utilisent sans cesse leurs armes les uns contre les autres, et mettent en œuvre des attentats contre d’autres groupes dissidents au sein de leurs propres rangs.
Cet attachement passionné à la violence peut aller plus profondément au-delà des idéologies politiques et découle en fait d’une idée fausse sous-jacente à propos de la nature humaine. La mentalité du terroriste tire son inspiration de la philosophie matérialiste et de la pensée darwiniste. Le darwinisme considère les êtres humains comme des animaux et maintient que les êtres vivants évoluent à travers un combat pour la survie dans la nature. L’élimination des faibles de manière à ce que les forts puissent sortir victorieux, voila qui constitue l’essence de la pensée pervertie de tout terroriste.

LA MENTALITE TERRORISTE
A ETE CONSTRUITE PAR LE DARWINISME


Selon la théorie de l’évolution de Charles Darwin, il existe un conflit constant dans la nature, ainsi qu’une cruelle compétition pour la survie. Les forts vainquent toujours les faibles, ce qui permet l’évolution comme conséquence. De ce concept naquit l’idée de "lutte pour la survie" et d'autres termes tels que "races favorisées" (les blancs européens) et êtres "inférieurs" (races asiatiques ou africaines). Cette logique raciste constitue la base de la haine et des conflits à travers le monde. A son tour, l'idée de Darwin de la "survie du plus apte" justifia un grand nombre de mouvements qui conduisirent l'humanité à la haine, l'hostilité, le conflit et la guerre.
Le darwinisme endoctrine encore des gens avec l'illusion que l'être humain n'est rien de plus qu'une espèce animale extrêmement développée, le fruit d'un pur hasard et qu'il n'a pas de Créateur. Cette théorie prétend que jadis, le monde n'était constitué de rien de plus que de pierre inanimée, de terre et de gaz. Par pure coïncidence, la vie apparut comme le résultat de l'effet de forces naturelles comme le vent, la pluie et l'exposition à la lumière de molécules organiques. La théorie continue d’expliquer toute la vie sur terre, y compris celle des êtres humains, comme un produit des forces aveugles de la nature et d'une simple opportunité. Finalement, cette théorie de l'évolution est une immense supercherie qui transgresse les lois les plus fondamentales de la chimie et de la biologie et défie toute raison et toute logique. (Pour en savoir plus à ce propos, voir Le Mensonge de L'Evolution, chapitre 7). Cependant, la théorie est imposée à la société moderne par une large propagande et les gens endoctrinés avec cette idée pensent être les produits de coïncidences chimiques et biologiques - dépourvues de toute responsabilité du Créateur et de Son code moral. En outre, ceux sous le charme de la logique darwiniste - qui voient la vie comme un champs de bataille et, par conséquent, justifient toutes les formes de cruauté dans la lutte pour la survie - sont influencés par l'horrible idée qu'il est normal de traiter d'autres personnes comme des animaux, et même de les exterminer.
Les gens à qui on a inculqué de telles idées ont transformé le 20ème siècle en un siècle de sauvagerie, ont encouragé les conflits comme élément du darwinisme, et ont même considéré la guerre comme le moyen le plus important pour faire avancer leurs objectifs. Le "conflit dialectique" devint la soi-disant justification des massacres perpétrés par les idéologues communistes. Au cours du siècle, le terrorisme communiste coûta la vie à quelques 120 millions de personnes. Les absurdes "lutte pour la survie entre les races" et "sélection naturelle" de Darwin devinrent les fondements du nazisme. Adolf Hitler prétendait que seules les races supérieures pouvaient - ou devaient - survivre. Le terrorisme fasciste qu'il inspira déclencha une vague d'exterminations à travers le monde entier. Quelques 5 millions de personnes périrent pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui débuta comme le résultat des pratiques de guerre et d'occupation nazies. Ceux qui suivent encore ces idées au 21ème siècle, considèrent la violence comme la seule solution et veulent inscrire ce siècle dans l'histoire comme un siècle de terreur.
La théorie du darwinisme selon laquelle les hommes sont des animaux belligérants, un grand nombre d’entre eux étant inconsciemment endoctriné, a porté un préjudice considérable à l'humanité. Les attaques terroristes sont des échos tout de ceci. Les slogans darwinistes qui prétendent que seuls les plus forts peuvent survivre, font l'éloge de la violence, encouragent le conflit, et voient la guerre comme une vertu doivent être, une fois pour toutes, jetés dans la poubelle de l’histoire. Renverser le darwinisme peut ébranler toutes ces idéologies qui poussent au conflit et à la violence.
D'autre part, la définition de la nature humaine par les fois monothéistes est toute différente. Le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam, c'est-à-dire les trois religions en lesquelles la plupart des gens dans le monde croient, s'opposent toutes à la valeur du darwinisme social, nommée conflit. Comme nous le verrons plus en détail dans les chapitres suivants, chacune de ces religions a pour objectif d’apporter paix et sécurité au monde, au même titre qu'elles s'opposent à l'oppression, à la torture et au massacre des innocents. Elles s'accordent pour dire que le conflit et la violence sont des concepts anormaux et indésirables, violant la morale que Allah a transmise à l'homme. Le darwinisme, au contraire, considère la violence et le conflit comme des éléments essentiels et donc justifiés. En bref, l'origine du cauchemar terroriste du monde repose sur l'athéisme et ses équivalents contemporains : le darwinisme et le matérialisme.
Comme des écoles de nombreux pays enseignent le darwinisme comme un fait scientifique évident, de nouvelles générations de terroristes sont inévitables. De ce point de vue, il est urgent d'empêcher d'enseigner aux jeunes qu'ils sont le fruit du hasard, descendent des animaux, totalement libres de tout devoir envers Allah, et peuvent uniquement survivre en sortant victorieux de la lutte pour la survie. Toute personne amenée à croire de tels concepts sera inévitablement égoïste, agressive, cruelle et prônera la violence. Ces jeunes gens sont facilement prédisposés à l'endoctrinement terroriste et anarchique. Selon de telles idéologies, ils deviennent suffisamment cruels pour tuer des enfants et massacrer leurs propres frères et sœurs, sans même sourciller. Les groupes fascistes, racistes et communistes qui ont infesté le monde pendant ces cent dernières années sont les produits de tels systèmes éducatifs.
Cela étant, nous devons exposer la vraie pourriture de la logique terroriste. Les gens doivent être éveillés, de la manière la plus efficace possible, au fait que tous ceux qui soutiennent et croient au darwinisme se méprennent. L'homme n'est ni libre ni irresponsable. Nous avons un Créateur Qui nous observe tout le temps, Qui connaît nos pensées les plus intimes et Qui, dans l’au-delà, nous appellera à répondre de tous nos actes. Notre Seigneur a créé l'homme différent des animaux, en cela que nous possédons une âme, la raison, le libre arbitre, le jugement et les pouvoirs de discrimination. Si un faible, facilement irrité, se considère lui et les autres comme de simples animaux, il peut agir de manière totalement cruelle et leur porter facilement préjudice. Cela ne fait pas de différence si ces autres sont des enfants totalement innocents. Mais quelqu'un qui possède la raison et la conscience et sait qu'il abrite une âme, qui lui a été donnée par Allah, contrôle sa colère - quelles que soient les circonstances. Son jugement et sa conscience prévaudront toujours. Il ne fera jamais la moindre chose pour laquelle Allah pourrait un jour lui demander de rendre des comptes.
Dans le Coran (Sourate ash-Shams, 7-10), Allah révèle que l'homme est inspiré à la fois par le mal et la volonté de l'éviter. Par conséquent, ce n'est pas un processus évolutionniste imaginaire qui est à la base de la décadence morale et la perpétration de crimes. L'immoralité et le crime sont issus du côté diabolique de la nature humaine, pouvant uniquement être vaincu par la dévotion personnelle aux valeurs morales que Allah a enseigné à l'humanité à travers la religion. Si les gens n'ont pas foi en Allah et ne sont pas conscients qu'ils devront un jour Lui rendre compte de leurs actes, ils n'ont aucune raison d'éviter de faire le mal sous forme de cupidité et de malhonnêteté personnelles ou de fléau social comme les guerres, les meurtres racistes, les guerres de gangs ou des agressions cruelles perpétrées par des skinheads. A moindre échelle, il explique pourquoi les gens sont abandonnés, mourant de faim, ainsi que l'injustice et la cruauté permanentes du monde actuel. Il n'y a pas de fin aux cruautés de ceux qui considèrent l'homme uniquement comme une espèce animale, croyant que, comme les animaux, ils sont engagés dans une lutte pour la survie. Ne croyant ni en Allah ni en l'au-delà, ils incitent les autres à essayer de les oublier également.
Chaque être humain abrite une âme lui ayant été insufflée par Allah, et est responsable envers le Créateur Qui l'a créé à partir de rien. Dans le Coran, Allah rappelle à ceux qui pensent qu'ils sont totalement libres qu'ils ont été créés et qu'ils ressusciteront après la mort : "L'homme pense-t-il qu'on le laissera sans obligation à observer ? N’était-il pas une goutte de sperme éjaculé ? Et ensuite une adhérence. Puis [Allah] l’a créée et formée harmonieusement ; puis en a fait alors les deux éléments de couple : le mâle et la femelle ? Celui-là (Allah) n’est-Il pas capable de faire revivre les morts ?" (Sourate al-Qiyamah, 36-40)
Jusqu'à présent, nous nous sommes concentrés sur la manière dont le darwinisme social, croyant que la violence est la solution à chaque problème, encourage la violence et est le fondement du terrorisme. C'est pourquoi démolir la théorie darwiniste, qui enseigne que l'homme est un animal, que seul le puissant physiquement peut survivre, et que la vie humaine est un champ de bataille, démolira également l'un des piliers du terrorisme. Le moyen le plus efficace de protéger les gens du cauchemar du terrorisme est l'éducation spirituelle. Les sociétés ne pourront parvenir à la paix permanente que si leurs individus apprennent à vivre selon une bonne morale. Au-delà de cela, d'autres mesures, règles et précautions pour contrôler la vie de la société peuvent aller jusque là, mais ne pourront jamais éradiquer le fléau du terrorisme.

mercredi 24 mars 2010

SEUL L’AMOUR PEUT VAINCRE LE TERRORISME



Dans le Coran (Sourate as-Sajda, 9), Allah révèle qu'Il insuffla Son esprit à l'homme, Sa création et qu'Il a fait de l'homme Son successeur sur terre (Sourate al-An’am, 165). Une des différences les plus importantes entre l'homme et les animaux est que l'homme a été créé à la fois avec des désirs terrestres et une conscience. Chaque personne est dotée de désirs qui le poussent au mal, ainsi que d'une conscience qui l'incite à l'éviter. De même que ces agréables attributs inspirés par cette conscience, c'est-à-dire amour, sacrifice, compassion, humilité, affection, honnêteté, fidélité et gentillesse, il possède également des tendances destructrices et répréhensibles, découlant de ses désirs terrestres. Grâce à cette conscience, cependant, le croyant peut distinguer le bien du mal et choisit ce qui est moralement bon. Une forte croyance en Allah ainsi que sa crainte de lui, la foi en l'au-delà, la peur intense des interminables tourments de l'enfer et la convoitise du paradis, tout ceci le tient à distance des tentations de ses désirs terrestres. En conséquence, il se comporte toujours bien envers les gens, pardonne, répond à la cruauté par le bien, aide les nécessiteux et fait preuve de compassion, d'amour, d'affection et de tolérance.
Les terroristes, au contraire, écoutent leur désir terrestre de violence au lieu de leur conscience et peuvent facilement se tourner vers toutes les formes de cruauté. Ils deviennent agressifs, dépourvus d'amour et blessent donc facilement les autres sans le moindre remords. N'ayant aucune crainte de Allah, ils ne connaissent pas la morale de la religion, et ne la pratiquent pas. Rien ne peut les empêcher de commettre leurs crimes.
En enfermant ses citoyens, les règles dominantes de la société atteignent leurs limites. Grâce à ses unités du maintien de l'ordre, l'état peut protéger partiellement les rues et les espaces publics, et - grâce à un système de justice puissant - prendre les mesures nécessaires pour garantir l'ordre public et la baisse du taux de crimes. Mais comme il est impossible de surveiller chaque individu 24 heures sur 24, il est primordial que les consciences des gens entrent dans l'équation à un certain moment. Quelqu'un qui ne prête pas attention à la voix de sa conscience peut facilement opter pour le crime lorsqu'il est seul ou entouré de personnes du même état d’esprit. Le résultat en est une société d'individus qui mentent volontiers lorsqu'ils l'estiment nécessaire, n'éprouvent aucun remords face au plaisir tiré de profits injustes, et n'ont aucun scrupule à oppresser et exploiter les faibles. Dans une société qui a perdu toutes ses valeurs spirituelles et ne craint pas Allah, il est clair que des mesures purement physiques ne résoudront pas chaque problème. La morale religieuse, par contre, ordonne aux personnes d'éviter les actes diaboliques, même lorsque celles-ci sont seules et qu'elles savent que personne dans cette communauté ne les punira jamais pour leurs méfaits. La personne qui sait que Allah lui demandera de rendre des comptes pour chacun de ses actes, chacune de ses décisions et chacune de ses paroles - et le récompensera en fonction de ceux-ci dans l'au-delà - évitera toujours de faire le mal.
Les organisations terroristes ne peuvent avoir de place dans une société où la population évite le mal de leur propre volonté. Où la morale de la religion prédomine, les problèmes qui donnent lieu à des organisations prônant l'usage de la violence disparaîtront naturellement. Si la société toute entière possède des vertus supérieures comme l'honnêteté, le sacrifice, l'amour et la justice, il n'y a pas de place pour des choses telles que la pauvreté, la distribution inégale des revenus, l'injustice, l'oppression des plus faibles ou les restrictions de libertés. Au contraire, un ordre social qui rencontre les volontés des nécessiteux fera son apparition ; où le riche protège le pauvre et le fort, le faible ; où chacun peut profiter des meilleurs soins de santé, du meilleur enseignement, et des meilleurs systèmes de transport. Là, tolérance et compréhension domineront les relations entre différents groupes ethniques, différentes religions et cultures.
Pour ces raisons, une bonne morale est la clé de la résolution de nombreux problèmes sociaux. La source de cette clé est le Coran, que Allah a révélé en tant que guide pour l'humanité.

L'ISLAM MODERE, EN D'AUTRES TERMES,
LE VERITABLE ISLAM
Un demi-siècle après que le premier verset ait été révélé au Prophète Mohammed (pbsl), on a assisté à une propagation de l’Islam comme on en a rarement vu. Il s'est propagé de la péninsule arabique à l'ensemble du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord jusqu’à l'Espagne, attirant l'attention de nombreux occidentaux. Selon les termes du célèbre expert Islamique John L. Esposito, "Le plus étonnant dans l’expansion de l’Islam à ses débuts, c’est la rapidité et le succès rencontré. Les érudits occidentaux en sont restés stupéfaits."12 Au cours des siècles suivants, l'Islam atteindra les quatre coins du monde, de l'Indonésie à l'Amérique latine. Aujourd'hui, l'Islam est considéré comme la religion qui se développe le plus, et son milliard d'adeptes représente environ un cinquième de la population mondiale. L'intérêt porté à l'Islam augmenta particulièrement suite aux attentats du 11 septembre 2001.
En observant le monde islamique actuel, nous constatons un large éventail de pratiques religieuses, qui diffèrent selon les coutumes et traditions des sociétés, leur héritage culturel et visions du monde. Ceci a mené certains individus à examiner ou essayer de comprendre l'Islam et à s'en faire de fausses idées. Ces différences peuvent uniquement symboliser les valeurs traditionnelles de la société observée, mais ne représentent pas l'Islam lui-même. Le seul moyen de se faire une idée précise de l'Islam est de mettre ces différences de côté et de se tourner vers le Coran, dans lequel l'essence même de la morale islamique est définie, et de se référer aux actes de notre Prophète (pbsl).
Même si les musulmans constituent la majorité d'une communauté, cela ne signifie pas pour autant que le comportement, les positions et les jugements de la majorité sont islamiques, ni qu'ils doivent être défendus au nom de l'Islam. Lorsqu’on évalue la perception qu'un individu ou la communauté a de l'Islam, il ne faut pas l’oublier. Des différences peuvent découler selon les conditions régnantes. La seule manière de déterminer si ces perceptions sont correctes est de se référer au Coran, la source la plus précise de la vérité sur l'Islam, et aux actes de notre Prophète (pbsl).
Il est injuste d'émettre un jugement sur l'Islam et les musulmans sans étudier le Coran pour apprendre si une pratique en particulier y est mentionnée. Etudier le mode de vie d'une seule communauté peut gravement fourvoyer quiconque essaye de comprendre l'Islam et de se faire une idée sur celui-ci. La première chose à faire, c'est d’apprendre l'Islam à partir de sa véritable source. Ensuite, une fois les diverses variantes des quatre coins du monde analysées à la lumière de ces critères, ceux qui pensaient connaître l'Islam, y parviendront pour la première fois, et pourront se libérer des erreurs avec lesquelles ils bataillaient jusqu'ici.

L'Islam interdit le massacre des innocents
Selon le Coran, tuer une personne innocente représente un péché capital, et quiconque commet un tel péché subira de grands tourments dans l'au-delà :
… Quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet, Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (Sourate al-Maidah, 32)

Ce verset assimile le meurtre d’un innocent au massacre de toute l’humanité ! Un autre verset exprime l’importance que le fidèle attache à la vie :

Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie que Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication. Car quiconque fait cela encourra une punition. (Sourate al-Furqane, 68)

Dans un autre verset, Allah fait part du commandement suivant :

Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie que Allah a fait sacrée. Voilà ce que Allah vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous. (Sourate al-An’am, 151)

Tout musulman qui croit sincèrement en Allah, qui se conforme scrupuleusement à Ses versets sacrés et craint de souffrir dans l’au-delà, évitera de porter tort ne serait-ce qu’à une seule autre personne. Il sait que le Seigneur de l’infinie wustice le récompensera justement pour tous ses actes. Dans l’un des hadiths, notre Prophète (pbsl) dressa la liste des personnes qui déplaisent à Allah :
"Ceux qui agissent cruellement et injustement sur les terres sacrées, ceux qui aspirent à suivre les ignorants, et ceux qui répandent injustement le sang humain."13

L'Islam ordonne aux gens
de se comporter avec équité
La moralité islamique ordonne aux croyants de se comporter dignement et moralement lorsqu'ils prennent une décision, parlent ou travaillent - en bref, dans tous leurs gestes quotidiens. Les commandements d'Allah dans le Coran et la Sunna de notre Prophète (pbsl) décrivent cette vision de la justice dans les moindres détails. Tous les messagers nommés dans le Coran ont apporté paix et justice à toutes les communautés où ils furent envoyés avec leurs avertissements. Les prophètes ont permis aux fidèles de moins souffrir de la cruauté et du despotisme. Comme Allah l'a révélé dans un verset :

A chaque communauté un Messager. Et lorsque leur messager vint, tout se décida en équité entre eux et ils ne furent point lésés. (Sourate Yunus, 47)
Une des caractéristiques les plus importantes de la notion de justice de l’Islam est que celui-ci ordonne la justice en tous temps, même si la personne concernée est proche et chère. Comme Allah l’ordonne dans un autre verset:

O les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux. Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate an-Nisa, 135)

Ce verset indique clairement que, pour un croyant, la richesse ou le statut social de la personne à qui il a affaire n’a aucune importance. Ce qui importe, c’est l’impartialité - personne ne doit être traité injustement - et l’application scrupuleuse des versets sacrés de Allah. Dans un autre verset, il est ordonné :

O les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate al-Maidah, 8)

Dans ce verset, Allah exhorte les fidèles à toujours agir avec justice, y compris avec leurs ennemis. Aucun musulman ne peut prendre de décision spontanée, sur base du fait que la personne concernée lui a autrefois fait du tort ou l’a laissé dans une situation difficile. Même lorsqu’il s’agit d’un ennemi personnel, si la partie adverse est réellement coupable, tout musulman a le devoir d’agir avec bonté et d’afficher la morale ordonnée par Allah.
Allah a communiqué le commandement suivant aux croyants : "Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables." (Sourate al-Mumtahana, 8) Ici, Il informe les musulmans quant au type de relations qu’ils doivent entretenir avec les autres peuples. Ces versets sont le fondement même de l'attitude d'un croyant envers autrui, fondée non pas sur la nature de la personne concernée, mais sur les révélations de Allah dans le Coran. C'est pourquoi les musulmans aux cœurs purs soutiennent toujours ce qui est bien. Leur détermination à ce propos est révélée en ces termes :

"Parmi ceux que Nous avons créés, il y a une communauté qui guide (les autres) selon la vérité et par celle-ci exerce la justice." (Sourate al-A’raf, 181)

D'autres versets du Coran indiquent au sujet de la justice :

Certes, Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayants-droit, et quand vous juger entre des gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation que Allah vous fait ! Allah est, en vérité, Celui Qui entend et Qui voit tout. (Sourate an-Nisa, 58)
Dis : "Mon Seigneur a commandé l’équité. Que votre prosternation soit exclusivement pour Lui. Et invoquez-Le, sincères dans votre culte. De même qu'Il vous a créés, vous retournez à Lui." (Sourate al-A’raf, 29)

Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. (Sourate an-Nahl, 90)

Partout dans le monde, des gens sont soumis à de cruels traitements à cause de leur race, de leur langue ou de la couleur de leur peau. Cependant, d’après le point de vue du Coran concernant la justice, l'ethnicité, la race ou le sexe d'une personne est sans importance, parce que l'Islam dit que tous les gens sont égaux. Les termes de notre Prophète (pbsl), "Vous descendez tous d'Adam et Adam est né de la terre,"14 soulignent qu'il n'existe pas de différence entre les peuples. La couleur de peau, le statut social et la richesse ne confèrent aucune supériorité à quiconque.
Selon le Coran, une des raisons pour lesquelles Allah a créé différentes tribus, différents peuples et différentes nations, c’est pour "apprendre à se connaître les uns les autres." Tous sont les serviteurs de Allah et doivent apprendre à connaître les cultures, langues, coutumes et talents différents des uns et des autres. Un objectif de l'existence de différentes races et nations est la richesse culturelle, et non la guerre ou le conflit. Tous les vrais croyants savent que seule la piété - en d'autres termes la crainte de Allah et la foi en Lui - peut donner une certaine supériorité. Comme Allah le révèle dans le Coran :

O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès de Allah, est le plus pieux. Allah est certes dmniscient et grand-connaisseur. (Sourate al-Hujurat, 13)

Dans un autre verset, Il a révélé que :

Et parmi Ses signes la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. Il y a en cela des preuves pour les savants. (Sourate ar-Rum, 22)

L’histoire propose de nombreux exemples où les fidèles se comportent avec une grande justice envers les autres peuples, permettant à l’Islam de se développer à une vitesse incroyable sur un large territoire, incluant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et même la Péninsule ibérique. Grâce à ces conquêtes, la civilité et la tolérance de la morale islamique ont gagné de nombreuses races, nations, communautés et individus, rassemblant des millions de personnes dans une relation de tolérance mutuelle, chose jamais vue auparavant. Le chercheur renommé Joël Augustus Rogers a étudié les diverses races et la relation entre la race noire et les autres pays. Dans son livre Sex and Race (Sexe et race), il décrit l’influence de l’Islam sur le monde en ces termes :
Une raison pour laquelle l’Islam a pu si brillamment survivre au cours des siècles est l’absence quasi complète dans cette religion de jugements de valeur fondés sur la race et la classe, le fait de ne pas tenir compte de la couleur de peau d’un individu ou de sa classe sociale et le fait que l’élévation d’une communauté aux plus hauts niveaux est basée sur le seul talent… L’Islam a établi le mélange racial le plus important et, en même temps, le plus libre de l’histoire, et le mélange de ces races prit place dans le corps de l’empire le plus étendu jamais vu de par le monde. Au summum de sa puissance, l’Empire islamique s’est étendu de l’Espagne et la France à l’ouest, à l’Inde, la Chine et l’Océan Pacifique à l’est, y compris l’Asie centrale. Les dirigeants de ces vastes territoires étaient de différentes couleurs. La couleur de peau des gens était encore moins importante pour les musulmans que les couleurs des fleurs d’un jardin pour ces fleurs elles-mêmes.15
Le Professeur Hamilton Alexander Rossken Gibb est l’un des plus éminents islamologues au monde. Dans son livre, Whither Islam ? (Où va l’Islam ?), il décrit le point de vue islamique sur les autres races :
Aucune autre société n’a rencontré un tel succès en réunissant autant de races différentes sous un même statut, avec les mêmes opportunités et efforts… L’Islam a toujours le pouvoir de réconcilier des éléments raciaux et traditionnels apparemment irréconciliables. Si jamais l’opposition des grandes sociétés orientales et occidentales devait être remplacée par la coopération, l’Islam serait indispensable en tant que médiateur.16
La moralité islamique a pour objectif de bâtir une société sur base de la fraternité et de la paix, de la liberté et de la sécurité. C’est pourquoi toutes les communautés qui côtoient l’Islam abandonnent leurs méthodes oppressives, cruelles et agressives et ont, à la place, construit des sociétés pacifiques et civilisées. Dans leurs ouvrages, de nombreux historiens occidentaux ont fourni des informations sur les effets profonds et positifs de l’Islam sur les communautés l’ayant approché. Dans The Making of Humanity (La création de l’humanité), le Professeur Robert Briffault expose la relation que la société occidentale et l’Islam entretiennent :
Les idées qui ont inspiré la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme, qui ont permis de rédiger la Constitution américaine et ont attisé la lutte pour l’indépendance dans les pays d’Amérique latine [et ailleurs] ne sont pas une invention occidentale. Elles trouvent leur source et leur inspiration dans le Saint Coran.17
Ces extraits indiquent comment, à travers les siècles, la morale islamique a enseigné la paix, la tolérance et la justice aux gens. De nos jours, nous cherchons tous un tel modèle, et il n’y a pas de raison qu’une telle culture n’émerge à nouveau. Tout ce qu’il faut, c’est que les gens désirent se conformer à la morale du Coran, en commençant par eux-mêmes et ensuite, en s’efforçant de la transmettre à d’autres. Lorsque chacun, des plus riches aux plus modestes, commencera à appliquer les enseignements du Coran, il deviendra juste, compatissant, tolérant, plein d’amour, respectueux et indulgent. A terme, tout cela apportera la paix à toute la société.

Le musulman doit utiliser des mots doux
pour appeler les gens à la morale de l’Islam
Chaque musulman a le devoir d’inviter les autres à la morale de l’Islam, pour les informer de l’existence de Allah et des preuves de Sa création. Allah a Lui-même révélé cette responsabilité dans le verset suivant :

"Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront." (Sourate Al-lmran, 104)

Il révèle également comment cette invitation doit être faite :
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)

Une parole agréable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est indulgent. (Sourate al-Baqarah, 263)

Les vrais croyants connaissent l’importance de cette responsabilité, décrite dans le verset 114 de la Sourate Al-lmran : "Ils croient en Allah et au jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien." Par conséquent, ils lancent un appel aux gens autour d'eux - amis, connaissances, toute personne qu'ils parviennent à toucher - à croire en Allah, à Le craindre et à afficher une bonne morale. Cette belle description des musulmans est écrite dans le verset 71 de la Sourate at-Tawbah :

Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la salât, acquittent la zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est puissant et sage.

De ce verset, il ressort clairement que tous les croyants, tout au long de leur vie, ont pour mission d’expliquer aux autres la bonne morale à laquelle ils se conforment eux-mêmes, de recommander les bons gestes et leur conseiller d’éviter le mal. Allah ordonne aux croyants d’employer des paroles douces, "Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles…" (Sourate al-Isra, 53)
Allah décrit les bonnes paroles et les mauvaises dans cette métaphore du Coran :

N’as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l’intention des gens afin qu’ils s’exhortent. Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n’a point de stabilité. Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà. Tandis qu’Il égare les injustes. Et Allah fait ce qu’Il veut. (Sourate Ibrahim, 24-27)

Quiconque désire mener une vie vertueuse doit encourager les autres à en faire autant. Quiconque veut voir le bien régner doit aider à le propager. Quiconque veut voir les autres se comporter selon leur conscience doit les encourager à agir de la sorte, et quiconque s’oppose à la cruauté doit mettre en garde ceux qui y ont recours. En résumé, quiconque souhaite que le bien prédomine doit exhorter les autres à le respecter. Lors de cette invitation, cependant, il est extrêmement important de se souvenir que seul Allah peut inciter les gens à devenir musulmans, et à nous exprimer à l’aide de paroles agréables pour toucher nos prochains. Allah a révélé que notre Prophète (pbsl), dû à son noble caractère et sa morale supérieure, a toujours traité les gens avec bienveillance - et l’a recommandé en tant que modèle pour l’humanité toute entière.


L’Islam ordonne la solidarité et la coopération
entre les peuples
Dans le Coran, , Allah a communiqué ce commandement :

... Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! (Sourate al-Maidah, 2)

Comme le verset l’explique clairement, les fidèles luttent uniquement pour ce qui est bien. Ils prennent en considération les paroles de Allah du verset 127 de la Sourate an-Nisa : "Et de tout ce que vous faites de bien, Allah en est, certes, omniscient." Ils n’oublient jamais qu’ils seront récompensés pour tout ce qu’ils auront fait devant notre Seigneur, mais Allah révèle qu’une aide mutuelle satisfaisante doit se faire dans un cadre de "bonté et de dévotion". La signification de bonté est également expliquée dans le verset 177 de la sourate al-Baqarah :

La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le levant ou le couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au jour dernier, aux anges, au livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la salat et d’acquitter la zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux !

La véritable bonté, par conséquent, est relativement différente de la manière dont la société la perçoit généralement. Ceux qui n’appliquent pas la morale du Coran considèrent les bonnes actions comme des faveurs qu’ils accordent chaque fois qu’ils en ont envie. Généralement, ils se contentent de donner de l’argent à un mendiant, ou de céder leur place dans le bus à une personne plus âgée.
Pourtant, comme nous l’avons constaté dans le verset ci-dessus, le Coran décrit la bonté comme un concept qui régit la vie entière d’un croyant, comme une obligation qui doit être remplie tout au long de son existence, pas seulement quand il en a envie ou qu’il s’en souvient. En tant que serviteur, tout musulman possède une sincérité vraie et aide les pauvres et les nécessiteux, même s’il est lui-même dans le besoin, en leur abandonnant les choses qu’il aime (Sourate al-Insan, 8). Dans le verset 19 de la sourate ad-Dariyat, qui indique, "et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité," Allah a révélé que prêter assistance, aider autrui et faire le bien incombe à tous les musulmans. Ils offrent leur aide sans condition, et les croyants sont prêts à faire n’importe quels sacrifices pour encourager autrui à faire le bien. Ils n'attendent rien en retour, à l'exception de gagner le plaisir de Allah. Dans la Sourate Al-Insan, verset 9-10, Allah décrit ainsi un tel comportement de la part des croyants :

C’est pour le visage de Allah que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique.

Les musulmans savent que Allah est le Seigneur de l’infinie justice, et n’oublie jamais que leur bon comportement leur vaudra d’être récompensés dans l’au-delà. Ils n’oublient pas non plus que la vie sur terre n’est que temporaire, et que leur vraie demeure se trouve auprès d"Allah. Dans le Coran, Il avertit les personnes de leur inévitable fin, et les exhorte à se comporter de manière agréable envers Lui :

Et Nous n’avons créé les cieux et la terre, et ce qui est entre eux, que pour une juste raison. Et l’heure [sans aucun doute] arrivera ! Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon. (Sourate al-Hijr, 85)

Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant. (Sourate an-Nisa, 36)

La récompense pour ceux qui se comportent de façon agréable est une très grande nouvelle pour toute l’humanité, et est révélée dans ces versets en ces termes :

Ceux qui croient et font de bonnes œuvres … vraiment Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien. (Sourate al-Kahf, 30)

Et on dira à ceux qui étaient pieux : "Qu’à fait descendre votre Seigneur ?" Ils diront : "Un bien". Ceux qui font les bonnes œuvres auront un bien ici-bas ; mais la demeure de l’au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux ! Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu’ils voudront ; c’est ainsi que Allah récompense les pieux. (Sourate an-Nahl, 30-31)

L’Islam nous ordonne de faire le bien
et d’éviter le mal
Les croyants apprennent les véritables significations du bien et du mal dans le Coran, livre révélé par Allah comme la Norme par laquelle discerner le vrai du faux. Des concepts tels que le bien et le mal, le vrai et le faux, sont expliqués dans le Coran à l’aide d’exemples que tout le monde peut comprendre. La crainte de Allah des croyants leur accordera la faculté de discerner le bien du mal. (Sourate al-Anfal, 29)
Les musulmans passent leur vie à appliquer ce que leur conscience leur dit du bien et du mal, comme il est écrit dans le Coran. Pourtant, ils prennent une autre responsabilité importante sur leurs épaules : inviter les autres à voir la vérité, à éviter le mal et à appliquer la morale du Coran. Les croyants passent leur vie à expliquer aux gens la différence entre le bien et le mal, parce que Allah a ordonné ceci aux croyants :

Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. (Sourate Al-lmran, 104)

Dans le verset 110 de la Sourate Al-lmran, Allah souligne que ceux qui se conforment à ce commandement sont bien meilleurs que les autres :

Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers.

Les fidèles appliquent ce devoir coranique non seulement par respect pour ceux qui ignorent la différence entre le bien et le mal, et qui n’ont aucune connaissance de la religion, mais également par respect pour les fidèles eux-mêmes. Les gens ne tombent pas dans l’erreur uniquement par ignorance, mais parfois par négligence, par erreur ou lorsqu’ils sont animés par leurs désirs terrestres. Cela étant, le fidèle encourage à faire le bien et prévient le mal en rappelant à autrui les commandements du Coran. Ils s’avertissent les uns les autres dans ce monde, que ceux qui ne parviennent pas à éviter le mal subiront les tourments de l’enfer ; que seuls ceux qui font le bien et accomplissent leurs obligations religieuses avec dévotion seront récompensés par le Paradis. Cette formidable responsabilité signifie qu’ils ne ressentent jamais de lassitude ou de découragement tandis qu’ils continuent à avertir autrui avec compassion et affection, quelles que soient les erreurs qu’ils aient pu commettre. Dans bon nombre de versets, Allah révèle qu’Il aime ceux qui ont de la patience, et appelle les fidèles à être patients lorsqu'ils appliquent la morale du Coran :

O les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la salat. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. (Sourate al-Baqarah, 153)

… Sauf ceux qui sont endurants et font de bonnes oeuvres. Ceux-là obtiendront pardon et une grosse récompense. (Sourate Hud, 11)

L’Islam nous ordonne de répondre
au mal par le bien

La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (Sourate Fussilat, 34)

Repousse le mal par ce qui est meilleur. Nous savons très bien ce qu’ils décrivent. (Sourate al-Muminune, 96)

Dans ces versets, Allah promet aux croyants qu’ils seront assurés d’obtenir des résultats positifs aussi longtemps qu’ils adoptent une attitude agréable face aux personnes coupables d’erreurs. Le Coran souligne que même lorsqu’un croyant a affaire à un ennemi, il peut tout de même établir une amitié chaleureuse avec celui-ci. Répondre au mal par le bien est également un élément essentiel de la compassion. Lorsqu’un croyant voit les autres adopter une attitude qui déplaît à Allah, il considère avant tout la manière dont cela les affectera dans l'au-delà. Ensuite, il les approche avec tolérance et humilité, refusant de s’enorgueillir.
Au fil de leur vie, les croyants peuvent rencontrer des personnes de différentes personnalités. Toutefois, ils ne doivent pas modifier leur perception de la morale en fonction des personnes qu’ils rencontrent. Les autres peuvent lui parler d’un ton railleur, utiliser de vilains mots, se fâcher, ou même se conduire de manière hostile. Pourtant, le véritable croyant ne cesse jamais d’être poli, modeste et bienveillant. Il ne répondra pas aux injures par des injures. Il ne rira pas de ceux qui se moquent de lui, ne répondra pas à la colère par la colère mais restera patient et tolérant. Face à des propos insultants, il répondra par une bonne morale, et avec une compassion telle que les autres se sentiront honteux.
Voici la morale que notre Prophète (pbsl) nous recommande. Dans un des hadiths, il dit, "Soyez indulgents, afin que les autres vous montrent de l’indulgence."18 Dans un autre hadith, il exhorte les fidèles en ces termes : "Aucun d’entre vous ne doit appartenir à cette catégorie de personnes faibles qui dit : 'Celui qui n’a aucune compassion n’en recevra aucune.'"19
Dans le Coran, notre Prophète (pbsl) a reçu comme consigne de pardonner la trahison de certains enfants d'Israël :

… ils oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Allah aime, certes, les bienfaisants. (Sourate al-Maidah, 13)

Comme ce verset l’indique, une piètre morale affichée par quelqu’un d’autre ne justifie pas le fait d’afficher l’équivalent. Chaque individu est seul responsable de ses actes devant Allah.. Selon le Coran, agir avec compassion, affection et une bonne morale devant le mauvais comportement de quelqu'un d'autre sont des signes de morale supérieure qui révèlent l'ampleur de la dévotion du croyant envers Allah. Un verset révèle la récompense qu’une telle attitude agréable offrira :

A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage ! Nulle fumée noircissante, nul avilissement ne couvriront leurs visages. Ceux-là sont les gens du paradis, où ils demeureront éternellement. (Sourate Yunus, 26)

L’Islam ordonne au fidèle d'être
toujours indulgent
Un signe important de compassion est la capacité d’une personne à pardonner. Dans le verset 199 de la Sourate al-A’raf, Allah somme Ses serviteurs : "Accepte ce qu’on t’offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants."
Certains peuvent trouver cette attitude difficile à appliquer, mais devant Allah, elle sera bien récompensée. Ceux qui se laissent gagner par la colère refusent parfois de pardonner les erreurs. Mais Allah a révélé aux croyants qu’il est mieux de pardonner et, dans le verset 40 de la Sourate Achoura, Il recommande cette morale :

La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah...
Dans un autre verset, Allah révèle, "Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la résolution dans les affaires." (Sourate Achoura, 43) Le verset 22 de la Sourate an-Nur souligne que ceci est une forme très supérieure de morale :

Et que les détenteurs de richesse et d’aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier de Allah. Qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas que Allah vous pardonne ? Et Allah est pardonneur et miséricordieux !

En ces termes, Il encourage les fidèles à tenir compte de leur propre situation lorsqu’il s’agit de pardonner. Parce que tout le monde désire le pardon de Allah, sa protection et sa miséricorde, nous espérons de la même manière que tous les autres nous excuserons et nous pardonnerons nos erreurs. Par conséquent, Allah a ordonné aux fidèles de traiter les autres de la même manière qu’ils aimeraient être traités eux-mêmes. Cette importante responsabilité encourage les fidèles à être cléments envers leur prochain. Notre Prophète (pbsl) les encourage par ces paroles : "Cette personne est plus proche de Allah, qui pardonne, lorsqu’il est le maître de quelqu’un, quelqu’un qui lui aurait fait du mal."20
Les croyants, sachant qu’à tout moment, ils risquent de commettre une faute, se montrent tolérants avec les autres. Ces versets du Coran, qui traitent du repentir, précisent que ce qui est primordial, ce n’est pas de ne pas commettre de fautes, mais plutôt la détermination à ne plus les refaire. Un de ces versets indique :

Allah accueille seulement le repentir de ceux qui font le mal par ignorance et qui aussitôt se repentent. Voila ceux de qui Allah accueille le repentir. Et Allah est omniscient et sage. (Sourate an-Nisa, 17)

Tenant compte des conditions qui révèlent la sincérité d’un individu, les fidèles se comportent avec indulgence et bienveillance avec autrui. Si celui qui a commis une erreur se repent sincèrement d’avoir agi de la sorte, ils ne peuvent le juger pour ses actes passés. Même lorsque les fidèles ont absolument raison et que les autres ont entièrement tort, ils n’ont alors aucun scrupule à pardonner, car Allah recommande un tel comportement comme exemple de probité :

[Les pieux] qui dépensent dans l’aisance et dans l’adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui – car Allah aime les bienfaisants. (Sourate Al-lmran, 134)

Lorsqu’il s’agit de pardonner, les fidèles ne différencient pas les grandes des petites erreurs, pas plus qu’ils ne mesurent la taille du pardon en fonction de ces erreurs. Quelqu’un peut avoir commis une erreur infligeant un grave préjudice à autrui, une grande perte financière ou même la mort. Toutefois, les fidèles savent que toute chose se produit avec la permission de Allah, que les événements relèvent de Sa destinée. Dans ce cas, il s’en remettent par conséquent à Allah et ne ressentent aucune colère personnelle.
Sinon, si quelqu’un transgresse cette règle coranique et dépasse les limites imposées par Allah, seul Allah peut juger le comportement de cette personne. Il n’en revient jamais aux croyants de juger - ou refuser de pardonner - quelqu’un, quel que soit le problème. Si cette personne regrette sincèrement et se repent véritablement, leur récompense viendra uniquement de Allah. Dans de nombreux versets, Allah a révélé que, hormis ceux qui veulent "Lui associer des partenaires," Il pardonnera les erreurs des fidèles qui se repentent sincèrement. Comme un homme ne peut connaître le repentir des autres, les fidèles pardonnent simplement comme Allah le leur a demandé. Si le Coran s’exprime sur un sujet précis, ils traitent la personne qui a commis une erreur en vertu de celui-ci.

L'Islam ordonne aux gens de se comporter
avec bienveillance
Allah est infiniment indulgent, protecteur et bon avec les croyants. Il est bienveillant et miséricordieux, Il a mis toutes les bénédictions de l'univers à la disposition de l'homme, Il le soutient en lui envoyant des messagers pour lui révéler le droit chemin. Il indique le chemin à tous les hommes afin qu’ils soient Ses sincères serviteurs, au moyen de Ses révélations, chacune d’entre elles leur servant de guide pour trouver cette voie. Notre Seigneur est le Halim (le Clément), Adl (le Seigneur de l'infinie justice), 'Afuw (l’Indulgent), Asim (le Protecteur), Barr (la Source de toute Bonté), Ghafir (le Pardonneur), Hafiz (le Protecteur), Karim (le Généreux), Latif (le Subtile), Muhsin (le Seigneur de l'infinie bonté), Ra'uf (le Compatissant), Salam (l'Auteur de la sécurité), Tawwab (Celui Qui accepte le Repentir) et Wahhab (Celui Qui donne sans rien attendre en retour).
Les croyants savent qu'ils sont sous la protection de notre Seigneur et sont conscients de Son infinie bonté et de Sa gentillesse. C’est la raison pour laquelle ils sont désireux de devenir les serviteurs qui méritent Sa pitié et le paradis. Comme nous l'avons vu, une des caractéristiques qui distingue les croyants est le fait qu'ils sont emplis d'amour et de compassion. Un musulman se comporte avec courtoisie, traite toujours les autres avec bienveillance. Allah a doté notre Prophète (pbsl) de sa nature bienveillante afin qu’il serve d’exemple à tous les croyants :

C’est par quelque miséricorde de la part de Allah que tu (Mohammed) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (de Allah). Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance. (Sourate Al-lmran, 159)

Ce verset décrit combien la nature bienveillante, douce de notre Prophète (pbsl) exerce une influence positive sur les gens, que grâce à celle-ci, ils lui sont de plus en plus dévoués. Le Coran cite le caractère bienveillant d’autres prophètes aimants pour qu’ils servent de modèles à émuler. Un verset (Sourate Hud, 87) relate comment, lorsque le Prophète Shuayb (psl) a été envoyé au peuple de Midyan, ils lui dirent, "... Est-ce toi l’indulgent, le droit ?" La moralité supérieure du Prophète Abraham (psl) sert également d’exemple pour chacun. Le Coran nous dit qu'il était sensible, doux et aimant. Le verset en question nous dit :

Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu’à cause d’une promesse qu’il lui avait faite. Mais, dès qu’il lui apparut clairement qu’il était un ennemi de Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent. (Sourate at-Tawbah, 114)

Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant. (Sourate Hud, 75)
Allah a ordonné à ses croyants de toujours se comporter de manière agréable, de parler avec douceur et de bien traiter autrui. Ses prophètes se sont comportés en fonction de ce que Allah leur a ordonné. Par exemple, lorsque le Prophète Moïse (psl) était sur le point de se rendre auprès de Pharaon, un des dirigeants les plus cruels et les plus répressifs de tous les temps, Allah appela Moïse en ces termes (Sourate Ta-Ha, 42-44) :

Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M’invoquer. Allez vers Pharaon : il s’est vraiment rebellé.. Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou [Me] craindra-t-il ?

Ces versets rappellent que chacun a le devoir de se conformer à la morale révélée par le Coran, et d’adopter celle des prophètes. Le Coran propose les idéaux suivants pour l’humanité : d’aimer toutes les créatures créées par Allah ; de faire de leur mieux pour être bon et doux ; de toujours préférer le compromis et la tolérance ; de ne jamais parler durement, même dans les circonstances les plus pénibles ; de faire des sacrifices avec joie et de plein gré ; de toujours désirer et chercher le meilleur pour les autres ; de mettre de côté ses désirs personnels ; de souhaiter aux autres ce que l’on espère pour soi-même ; d’être toujours prompt à offrir son aide en cas de besoin ; et de rejeter toute forme de cruauté. Cela est sans aucun doute le modèle éthique précis que l’humanité recherche.

L’Islam soutient la liberté de croyance
En matière de croyance, l’Islam offre une liberté totale aux gens, et dans des termes on ne peut plus clairs. Cela a toujours été le cas depuis que l’Islam a été révélé la première fois, et constitue le fondement de la morale islamique d’aujourd’hui. Les versets portant sur ce sujet sont parfaitement clairs :

Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au rebelle tandis qu’il croit en Allah saisit l’anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est audient et omniscient. (Sourate al-Baqarah, 256)

Selon l’Islam, chacun est libre de choisir la croyance qu’il désire, et personne ne peut forcer qui que ce soit. Oui, un musulman a le devoir de parler de l’Islam et d’expliquer l’existence de Allah, de dire que le Coran est le livre de Sa révélation, que le Prophète Mohammed (pbsl) était Son messager, d’évoquer l’au-delà, le jour du jugement et la beauté de la morale islamique. Cependant, ce devoir consiste uniquement à expliquer la religion. Dans un verset, Allah informe notre Prophète (pbsl) qu’il n’est qu’un simple messager :

Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur Qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui Qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Sourate an-Nahl, 125)

Un autre verset (Sourate al-Kahf, 29) déclare, "... La vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croit, et quiconque le veut qu’il mécroie..." Dans le verset 3 de la Sourate as-Shuaraa, notre Seigneur avertit le Prophète (pbsl), "Il se peut que tu te consumes de chagrin parce qu’ils ne sont pas croyants !" Il rappelle également ceci:
Nous savons mieux ce qu’ils disent. Tu n’as pas pour mission d’exercer sur eux une contrainte. Rappelle donc, par le Coran celui qui craint Ma menace. (Sourate Qaf, 45)

Les gens sont libres de faire le bon ou le mauvais choix. Lorsque l’Islam - le véritable chemin révélé par Allah - leur est expliqué, ils croient de leur plein gré, prenant leur décision sans pression aucune. S’ils font le mauvais choix, ils en assumeront les conséquences dans l'au-delà. A ce propos, le verset 99 de la Sourate Yunus du Coran ordonne de façon claire et rappelle : "Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont croyants sur la terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ?"
Lorsqu'un des fidèles explique les choses, il se peut qu’une personne croie directement, tandis qu'une autre adopte une attitude narquoise et agressive. Celui qui suit sa conscience peut décider de consacrer sa vie à plaire à Allah, tandis que la seconde, comme ceux qui refusent d'admettre son existence, peut répondre à ces mêmes paroles avec méchanceté. Toutefois, ce déni ne mènera pas la personne qui a communiqué l'invitation à la souffrance ou au désespoir. Dans les versets 103 et 104 de la Sourate Yusuf, Allah déclare, "Et la plupart des gens ne sont pas croyants malgré ton désir ardent. Et tu ne leur demandes aucun salaire pour cela. Ce n'est là qu'un rappel adressé à l'univers."
Ce qui importe, c'est que quelle que soit la réaction rencontrée, la personne qui se conforme au Coran continue d'afficher le genre de morale qui plaît à Allah, refuse de faire des concessions à ce propos et s’en remette à Allah. Allah nous dit que Sa religion doit être expliquée de la façon la plus agréable possible. Selon les termes du Coran (Sourate al-Ankabut, 46) :

Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Allah et votre Allah est Le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons".

Nous ne devons pas oublier que chaque événement, important ou non, se produit selon un destin créé par Allah. Il révèle le droit chemin à toute personne invitée à croire en Lui. Pour cette raison, les fidèles ne ressentent aucune désolation face au comportement de ceux qui refusent de croire en Lui : Le Coran nous donne quelques exemples. Dans la Sourate al-Kahf, verset 6, Allah dit à notre Prophète (pbsl) de ne pas être désolé lorsque ceux qu'il exhorte à croire refusent de le faire : "Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours." Un autre verset (Sourate al-Qasas, 56) indique, "Tu (Mohammed) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah Qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien guidés."
Cela signifie que quelles que soient les invitations communiquées par un individu, quelles que soient ses agréables paroles, et quels que soient les détails donnés, ils ne pourront avoir d’effet que si telle est la volonté de Allah.
La seule responsabilité d'un croyant est d'inciter les gens à croire au Coran. Il ne peut être blâmé en cas de refus d'un athée d'abandonner ses habitudes, ni de la manière dont cet athée subira les tourments de l'enfer. Dans la Sourate al-Baqarah, verset 119, notre Seigneur raconte à notre Prophète (pbsl), "Certes, Nous t'avons envoyé avec la vérité, en annonciateur et avertisseur ; et on ne te demande pas compte des gens de l'enfer."
Allah a doté l'homme de la raison et de la conscience. Ses messagers et les livres divins leur ayant été révélés leur ont montré le véritable chemin, les gens sont donc responsables de leurs propres choix. On ne peut vivre la morale islamique que si l’on est sincèrement décidé à l’appliquer--en s'abandonnant à Allah et en écoutant sa conscience, qui nous ordonne toujours de faire ce qui est juste. Forcer quelqu'un à croire transgresse totalement la morale islamique, ce qui importe, c'est qu’un individu s'en remette à Allah de tout son cœur et avec une foi sincère. Si un système oblige les gens à avoir la foi, ces "convertis" deviendront religieux uniquement par crainte. La seule façon acceptable de vivre une religion c’est de vivre dans un environnement où la conscience de chacun est totalement libre. C'est ce que Allah a révélé à notre Prophète (pbsl) :

Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, et tu n'es pas un dominateur sur eux. Sauf celui qui tourne le dos et ne croit pas, alors Allah le châtiera du plus grand châtiment. Vers Nous est leur retour. Ensuite, c'est à Nous de leur demander compte. (Sourate al-Gashiya, 21-26)

Il vaut la peine de souligner que l'Islam permet aux gens de faire leurs propres choix concernant la religion et leur ordonne de respecter les autres religions. Même si quelqu'un croit en ce qui est décrit par le Coran comme une superstition, il peut malgré tout vivre en paix et sécurité dans les pays musulmans et pratiquer en toute liberté ses propres obligations religieuses. Dans le Coran, Allah ordonne à notre Prophète (pbsl) de raconter à ceux qui refusent de croire en Allah :

Je n'adore pas ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. A vous votre religion, et à moi ma religion. (Sourate al-Kafirun, 2-6)

Selon la morale de l'Islam, chacun est libre de faire ce que sa propre croyance lui ordonne de faire. Nul ne peut empêcher autrui d’accomplir ses devoirs religieux, et ne peut les obliger à adorer à sa manière. Cela transgresse la morale de l'Islam et est inacceptable pour Allah. Dans le modèle de société proposé par l’Islam, il ressort que chacun est libre d'adorer et de pratiquer ses obligations en fonction de la croyance qu’il a choisie. Le Coran (Sourate al-Hajj, 40) décrit les monastères, les églises, les synagogues et les lieux de culte des Gens du Livre comme étant tous sous la protection d'Allah :

... Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Allah est assurément fort et puissant.

La vie de notre Prophète (pbsl) est remplie de tels exemples. Lorsque les chrétiens vinrent le voir prier dans sa propre mosquée, il leur laissa pour qu'ils puissent l'utiliser. 21Cette tolérance a été maintenue au temps des califes qui succédèrent au Prophète (pbsl). Après la prise de Damas, une église transformée en mosquée fut divisée en deux, de manière à ce que les chrétiens puissent pratiquer leur culte dans une partie et les musulmans dans l'autre.22

L'Islam ordonne de mettre fin à l'oppression
Les musulmans ne doivent jamais rester silencieux face à l'oppression dont ils sont témoins, ou dont ils entendent parler. Leur bienveillance, découlant de la morale du Coran, les mène à s'opposer à toute tyrannie, cruauté ou oppression, à défendre l'opprimé, à mener une guerre d'idées en leur nom. Qu’il s’agisse de proches amis ou d’étrangers avec lesquels ils n'ont aucun intérêt commun, ils se comportent de manière déterminée afin d’empêcher toute oppression. Ils saisissent plutôt l'opportunité de gagner la satisfaction de Allah et d'appliquer la morale du Coran. Comme la conscience d'un croyant est à ce point sensible, sa bienveillance l’empêchera de fermer les yeux devant la moindre injustice ou cruauté. Il se positionnera en première ligne de cette morale en évitant d’être injuste envers autrui ou d’oppresser quelqu'un. Lorsqu'il voit quelqu'un d'autre se comporter de la sorte, sa conscience ne lui laisse pas de répit jusqu'au moment où il a fait son possible pour résoudre le problème. La véritable bienveillance ne permet pas d’oublier l'oppression, de l'ignorer ou de la sous-estimer.
L'ignorant agit rarement jusqu'au moment où l'oppression se présente à sa porte. Ceci découle du fait qu'ils oublient ou nient que dans l'au-delà, ils seront face à face avec toutes les bonnes et mauvaises actions qu'ils auront accomplies ici-bas. Mais les croyants, bien conscients de ceci, traiteront avec égalité les inconnus avec une grande compassion et chercheront à les protéger de l'oppression. Même si personne ne l'aide, il rassemblera toutes ses forces pour empêcher toute cruauté. Même si la majorité se comporte différemment, leur manque de conscience ne déteint jamais sur le vrai croyant. Les musulmans savent que dans l'au-delà, ils seront appelés à rendre des comptes pour ce qu'ils ont fait pour empêcher le mal. Ils ne trouveront pas d’échappatoire avec des excuses comme, "je n'ai rien vu", ou "je n'ai rien entendu", ou "je n'ai jamais su ce qu'il se passait".
Comme cela nous est révélé dans le Coran (Sourate Maryam, 80), "… tandis qu'il viendra à Nous, tout seul, chaque être humain retournera seul chez son Créateur. Les gens seront mis en présence de Allah, jugés et appelés à rendre des comptes pour leurs actes dans ce monde. Seuls ceux qui auront suivis les dictats de leur conscience sortiront indemnes de cet interrogatoire. Ceux qui se seront bien comportés, se seront opposés à toute forme de cruauté et seront restés sur le chemin de Allah pourront s’attendre à une récompense appropriée. Allah aborde cette question dans un autre verset (Sourate al-Baqarah, 112) :

Non, mais quiconque soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés.

UNE INVITATION A LA PAIX : TOLERANCE ET BONNE MORALE DANS LA TORAH ET LES EVANGILES



Le chapitre précédent examinait les invitations du Coran à vivre dans l’amour et la sécurité, soulignant que l'Islam est une religion de paix. A l’instar d'autres religions divines, l'Islam propose une société modèle composée de gens bienveillants, matures, modérés, indulgents, doux, bons, sympathiques, loyaux, compréhensifs, cléments et tolérants, qui évitent les batailles et les conflits. Il ordonne également aux croyants de faire leur possible pour engendrer une telle société.
Les livres divins révélés avant le Coran peuvent avoir été quelque peu déformés, mais ils contiennent toujours des chapitres en accord avec celui-ci. Il s’agit de la Torah et des Evangiles. Aujourd'hui, bien que mêlés à des paroles humaines et par conséquent déformés, ils constituent le cœur de ce qu'on appelle la Bible (La Torah et les Evangiles). Les deux parties principales de la Bible se basent sur la Torah et les Evangiles, comptant également d’autres livres et épîtres. la Torah et les Evangiles privilégient tous deux l'amour, la paix et la tolérance, interdisant également le terrorisme et l'oppression. Dans ce chapitre, nous examinerons comment les juifs et les chrétiens du monde entier doivent agir en vertu de ces commandements pour contrer le terrorisme.
La Bible judaïque se compose de 39 livres, comprenant la Torah transmise au Prophète Moïse (psl), le Livre des Psaumes, et d'autres écrits qui ont été rédigés par des scribes ou érudits juifs. Dans ce livre nous allons utiliser le terme "la Torah" pour référer à la Bible judaïque. Les juifs croient en la Torah. Les chrétiens croient aux Evangiles et à la Torah, qui se compose des quatre évangiles, des Actes des Apôtres postérieurs à l'ascension de Jésus, et d’un certain nombre d'épîtres. Selon le Coran, par contre, les Evangiles et la Torah ont été déformés après avoir été révélés à l'homme. Cela signifie que ces deux livres ne correspondent plus complètement à la véritable parole de Allah. Nous devons les analyser en sachant consciemment qu’ils contiennent des éléments divins en accord avec le Coran, mais également diverses erreurs humaines. Lorsque nous les utilisons nous devons par conséquent examiner si leur contenu est en harmonie avec le Coran.

DECLARATIONS DE LA TORAH
CONDAMNANT LE TERRORISME ET INVITANT
A L'AMOUR ET A LA PAIX
Recherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez ! Alors seulement l'Eternel (Allah), Dieu des armées, sera avec vous, comme vous le dites. Haïssez le mal, aimez le bien… (Amos, 5 : 14-15)

Comme nous l’avons souligné auparavant, les livres divins révélés par Allah pour guider Ses serviteurs décrivent une société idéale emplie d'amour, de paix, de tolérance et de justice. Dans le Coran, par exemple, Allah décrit la Torah, révélée aux juifs, comme un guide :

Nous avons fait descendre la Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des juifs. Car on leur a confié la garde du Livre de Allah, et ils en sont les témoins … (Sourate al-Maidah, 44)

Aujourd'hui, nous pouvons retrouver une partie des commandements divins de la Torah, incitant les gens à éviter le mal, la tyrannie, le vol, la corruption, le mensonge et la cruauté ; et à afficher une bonne morale. En fait, Allah déclare dans le Coran :

Et (Allah) dit :"O Moïse, Je t'ai préféré à tous les hommes, par Mes messages et Ma parole. Prends donc ce que Je te donne, et sois du nombre des reconnaissants." Et Nous écrivîmes pour lui, sur les tablettes, une exhortation concernant toute chose, et un exposé détaillé de toute chose. "Prends-les donc fermement et commande à ton peuple d'en adopter le meilleur. Bientôt Je vous ferai voir la demeure des pervers." (Sourate al-A’raf, 144-145)


TOUTES FORMES DE VIOLENCE ET
D'OPPRESSION SONT INTERDITES
La Torah décrit dans les moindres détails le sort de ceux qui commettent le mal et veulent le propager, et avertit les gens de ne pas suivre cette voie. Se mettre en colère et nuire à autrui, essayer de les détourner du droit chemin, verser le sang et se quereller, tout cela est décrit comme des formes de comportements déplaisant à Allah, et interdites. Allah condamne tous ceux qui empruntent le chemin du mal et de l'oppression, révélant que ces personnes ne seront jamais sauvées. Certains extraits de la Torah le soulignent :
Siméon et Lévi ! Digne couple de frères ; leurs armes sont des instruments de violence. Ne t'associe point à leurs desseins, ô mon âme ! Mon honneur, ne sois pas complice de leur alliance ! Car, dans leur colère, ils ont immolé des hommes et pour leur passion ils ont frappé des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle fut malfaisante et leur indignation, car elle a été funeste ! (Genèse, 49 : 5-7)
Mais les pervers sont comme une mer houleuse, qui ne peut s'apaiser et dont les eaux bouillonnent de limon et de fange. Point de paix, dit mon Dieu, pour les méchants! (Isaïe, 57 : 20-21)
Ecoutez la parole de l'Eternel, enfants d'Israël ! Car l'Eternel prend à partie les habitants de ce pays, parce qu'il n'y a ni vérité, ni bonté, ni connaissance de Dieu dans ce pays. [On n'y voit] que parjure et mensonge, meurtre, vol et adultère ; ils renversent [toutes les barrières], et le sang se mêle au sang. C'est pourquoi ce pays est en deuil, tous ses habitants languissent, en même temps que les bêtes des champs et les oiseaux du ciel ; même les poissons de la mer périssent. Toutefois, que personne ne s'avise de faire des remontrances, que personne ne morigène! Ton peuple est de ceux qui récriminent contre le prêtre. (Osée, 4 : 1-4)
Ghilead est une cité de malfaiteurs, pleine d'embûches meurtrières. Telles des bandes qui guettent le passant, telle est la troupe des prêtres : ils assassinent sur le chemin qui conduit à Sichem, tant ils commettent d'infamies ! (Osée, 6 : 8-9)
L'homme bon assure son propre bonheur, mais l'homme cruel se prépare des tourments. Le méchant fait une œuvre vaine ; mais qui sème la justice récolte une vraie récompense. La vertu est un gage de vie ; qui poursuit le mal court à la mort… Le méchant ne reste pas impuni, mais la race des justes échappe à tout danger. (Proverbes, 11 : 17-21)
L'homme sans valeur morale est un artisan de malheur ; sur ses lèvres il y a comme un feu dévorant. L'homme artificieux déchaîne la discorde; le boutefeu sème la division entre amis. L'homme violent circonvient son prochain et le mène dans une mauvaise voie… Qui résiste à la colère l'emporte sur le héros… (Proverbes, 16 : 27-32)
L'Eternel est loin des méchants… (Proverbes, 15 : 29)
La Torah décrit en détail les actes de ceux qui ont mal agi ou avec tyrannie, précisant que les méchants recevront le châtiment qu'ils méritent. Mais il indique également que ceux qui se repentent seront acceptés parmi les bons s'ils se conforment à la religion d'Allah :
Et vous dites : La voie de l'Eternel n'est pas régulière ! Ecoutez donc, maison d'Israël, est-ce ma voie qui n'est pas régulière ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas régulières ? Si le juste renonce à sa vertu et fait le mal, il en mourra ; pour la faute qu'il a commise, il mourra. Et si le méchant revient de sa méchanceté et qu'il pratique le droit et la vertu, il sauvera sa vie. Qu'il voie et revienne de tous les péchés qu'il a commis : il vivra et ne mourra pas. La maison d'Israël dit : "La voie de l'Eternel n'est pas régulière !" Sont-ce mes voies qui ne sont pas régulières, maison d'Israël, ne sont-ce pas les vôtres ? C'est pourquoi je vous jugerai chacun selon ses oeuvres, maison d'Israël, dit le Seigneur Dieu ; revenez, détachez-vous de tous vos péchés, pour qu'il n'y ait plus pour vous d'occasion de faute. Rejetez loin de vous tous les péchés que vous avez commis, faites-vous un coeur nouveau et une âme nouvelle, et pourquoi mourriez-vous, maison d'Israël? Car je ne désire pas la mort de qui meurt, dit le Seigneur Dieu, revenez et vivez ! (Ezéchiel, 18 : 25-32)
… "Voici, je prépare contre vous des malheurs et nourris contre vous des projets ! Abandonnez donc tous votre mauvaise conduite et amendez vos voies et vos œuvres !" Mais ils riposteront ! "Peine perdue ! Car nous voulons suivre nos idées, agir chacun au gré des penchants de notre coeur qui est mauvais." (Jérémie, 18 : 11-12)
Ne soyez pas comme vos pères que les anciens prophètes interpellaient en disant : Ainsi parle l'Eternel des armées : "Revenez donc de vos mauvaises voies et de vos mauvaises pratiques !" Mais ils n'ont pas écouté et ils n'ont fait aucun cas de moi, dit l'Eternel. (Zacharie, 1: 4)

IL EST INTERDIT DE NUIRE A AUTRUI
Bon nombre de commandements de la Torah interdisent de porter préjudice à autrui, de tuer, de gouverner ou de se comporter injustement.
Ne commets point d'homicide. Ne commets point d'adultère. Ne commets point de larcin. Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage. Ne convoite pas la maison de ton prochain… (Exode, 20 : 12-13)
Ne prévariquez point dans l'exercice de la justice… juge ton semblable avec impartialité. Ne va point colportant le mal parmi les tiens, ne sois pas indifférent au danger de ton prochain : je suis l'Eternel. Ne hais point ton frère en ton cœur : reprends ton prochain, et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui. Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple, mais aime ton prochain comme toi-même : je suis l'Éternel. (Lévitique, 19 : 15-18)
Afin que le sang innocent ne soit pas répandu au sein de ce pays que l'Éternel, ton Allah, te donne pour héritage, et qu'une responsabilité sanglante ne pèse point sur toi. (Deutéronome, 19 :10)
Sauve ceux qu'on traîne à la mort, ne manque pas de défendre ceux qui vont au supplice. Tu diras peut-être : "Cet homme là, nous ne le connaissons pas !" Mais celui qui pénètre au fond des cœurs comprend… (Proverbes, 24 : 11-12)

SOIS BON ENVERS LES AUTRES
La Torah contient un certain nombre de déclarations qui ordonnent la fraternité et l’amour, le sacrifice et l’humilité.. Tout comme les musulmans, les juifs et les chrétiens ont reçu l’ordre de bien traiter les autres, de faire de bonnes actions, de ne jamais se détourner du droit chemin, et d'être généreux, tolérants et cléments. Voici quelques exemples :
Faites vos semailles selon la justice et vous moissonnerez selon la loi d'amour… Mais vous avez cultivé l'iniquité et récolté le mal ; vous avez mangé le fruit de la tromperie ; car tu as eu confiance en ta conduite, dans la multitude de tes guerriers. (Osée, 10 : 12-13)
Ils haïssent celui qui [les] morigène aux portes, et ont en horreur quiconque parle avec intégrité. Eh bien ! c'est parce que vous piétinez le pauvre et lui prenez un tribut sur son blé, que vous vous bâtissez des maisons en pierres de taille : vous n'y habiterez point ! Vous vous êtes planté de belles vignes : vous n'en boirez pas le vin ! Car je le sais bien : nombreux sont vos péchés, énormes vos crimes. Vous persécutez le juste, acceptez des présents pour léser aux portes le droit des indigents. C'est pourquoi l'homme prudent se tait en ce temps-ci, car c'est un temps de malheur. Recherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez ! Alors seulement l'Eternel, Dieu des armées sera avec vous comme vous le dites. Haïssez le mal, aimez le bien et faites prévaloir le droit aux portes… (Amos, 5 : 10-15)

LES GENS SONT INVITES A BIEN
SE CONDUIRE
Homme, on t'a dit ce qui est bien, ce que le Seigneur demande de toi : rien que de pratiquer la justice, d'aimer la bonté et de marcher humblement avec Allah ! (Michée, 6 : 8)
Jusqu’à quand jugerez-vous avec iniquité, et prendrez-vous parti pour les méchants ?.. Rendez justice au faible, à l’orphelin, proclamez le droit du pauvre, du nécessiteux ! Assurez le salut du faible, de l’indigent, délivrez-les de la main du méchant ! (Psaumes, 82 : 2-4)
L'intégrité des justes est leur guide ; la perversion des gens sans foi est leur ruine. La fortune ne sert de rien au jour de la colère ; mais la vertu sauve de la mort. La vertu de l'homme intègre aplanit sa voie ; l'impie tombe par son impiété. La vertu des gens de bien est leur sauvegarde, mais les gens sans foi sont pris au piège de leur malice. (Proverbes 11, 3-6)Le désir des justes ne vise qu'au bien ; l'espoir des méchants n'est que débordement. (Proverbes, 11 : 23)
Rechercher le bien, c'est rechercher l'affection ; poursuivre le mal, c'est en devenir la victime. (Proverbes, 11 : 27)
… Il aime celui qui s'attache passionnément à la justice. (Proverbes, 15 : 9)
La bonté et la bienveillance effacent la faute ; la crainte de l'Eternel fait éviter le mal. Allah agrée-t-il les voies d'un homme, Il lui concilie même la faveur de ses ennemis. Mieux vaut une honnête médiocrité qu'un grand revenu, acquis par l'improbité. (Proverbes 16, 6-8)
La route des justes les éloigne du mal… (Proverbes, 16 : 17)
Ne jalouse pas les hommes d'iniquité ; ne souhaite pas de frayer avec eux ; car leur cœur machine des ruines, et leurs lèvres débitent l'injustice. (Proverbes, 24 : 1-2)
Méchant, pas de machination secrète contre la demeure du juste ! Pas d'entreprises contre le lieu de sa résidence ! Car le juste tombe sept fois, et se relève ; mais les méchants sont culbutés par le malheur. Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point ; s'il succombe, que ton cœur ne jubile pas ! L'Eternel verrait cela de mauvais œil… Ne porte pas envie aux malfaiteurs, ne jalouse pas les méchants ; car le méchant n'a pas d'avenir : la lumière des impies est fumeuse… (Proverbes, 24 : 15-20)

L’HOMME A RECU L’ORDRE D’ETRE
DU COTE DE LA PAIX
Tout comme les musulmans, les juifs et les chrétiens sont appelés à éviter la guerre et, en particulier, à instaurer la paix. Le livre Hıristiyan Ahlaki (La moralité chrétienne) décrit le genre de comportement qu’un chrétien doit avoir selon les Evangiles, et résume cette situation en ces termes : "Les conflits mentionnés dans le Livre Saint sont pour des buts d'autodéfense."23 En cas de guerre, il est interdit de nuire aux non-combattants, comme les enfants.
Lorsque la royauté se trouva consolidée entre ses mains, il frappa ses serviteurs qui avaient assassiné le roi son père. Mais il ne fit point périr les enfants des meurtriers, suivant en cela ce qui est écrit dans le livre de la Loi de Moïse, promulguée par l'Eternel: "Les parents ne seront pas mis à mort à cause des enfants , ni les enfants à cause des parents…" (Deuxième livre des Rois, 14 : 5-6)

QUAND LA MORALE DE LA RELIGION
DOMINE, SELON LA TORAH
Tout comme l'Islam, le Judaïsme et le Christianisme proposent également un modèle exemplaire pour la société. Les messagers que Allah a envoyés en tant que guides à l'humanité en sont les meilleurs exemples, avec leur foi inébranlable, leur bonne morale et leur adhésion scrupuleuse à Ses versets. Pour cette raison, il est essentiel pour les croyants d'essayer de prendre la morale des prophètes comme exemple et de vivre comme eux. Si les traits de la morale religieuse se répandent à travers toute l'humanité, le monde qui en résultera sera semblable au paradis. Les cauchemars de l'anarchie et de la terreur disparaîtront dans une telle société.. Suivant scrupuleusement les commandements de Allah, ceux qui croient en Lui et Le craignent éviteront toutes les formes de méchanceté et de vice. Le monde sera alors empli de paix et de tolérance, ainsi que d’individus modérés et bienveillants. La Torah décrit le mode de vie, une fois que la morale de la religion commence à régner, avec un certain nombre d'exemples :
Alors le droit élira domicile dans le désert, et la justice aura son siège dans les jardins plantureux. Et l'œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la droiture sera le calme et la sécurité à tout jamais. Mon peuple habitera dans un séjour de paix, dans des demeures bien protégées et dans des retraites tranquilles. (Isaïe, 32 : 16-18)
Que le désert et le sol brûlé se réjouissent ! Que la plaine aride exulte et fleurisse comme la rose ! Qu'ils se couvrent de fleurs, que leur joie délirante se traduise par des chants… Ils vont voir la gloire de l'Eternel, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux vacillants. Dites à ceux dont le cœur chancelle: "Prenez courage, ne craignez pas ! … Alors s'ouvriront les yeux des aveugles, et les oreilles des sourds seront débouchées. Alors le boiteux bondira comme le chamois, la langue du muet entonnera des chants ; car des sources d'eau jaillissent dans le désert, des rivières dans la plaine aride. (Isaïe, 35 : 1-6)
Celui qui marche dans la justice, parle avec droiture, refuse le profit de la violence, secoue la main pour repousser les dons, bouche ses oreilles aux propos sanguinaires, ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal. Celui-là habitera dans les hauteurs, des forts bâtis sur les rochers seront sa protection ; son pain lui est garanti, sa ration d'eau est assurée. (Isaïe, 33 : 15-16)
… de rompre les chaînes de l'injustice, de dénouer les liens de tous les jougs, de renvoyer libres ceux qu'on opprime, de briser enfin toute servitude ; puis encore, de partager ton pain avec l'affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile ; quand tu vois un homme nu, de le couvrir, de ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair ! C'est alors que ta lumière poindra comme l'aube, que ta guérison sera prompte à éclore ; ta vertu marchera devant toi, et derrière toi la majesté de l'Eternel fermera la marche. Alors tu appelleras et le Seigneur répondra, tu supplieras et Il dira : "Me voici !" Oui, si tu bannis de ton sein toute oppression, le geste violent et la parole malfaisante, si tu témoignes ta bienveillance à l'affamé et rassasies celui qui est torturé par le besoin, ta lumière brillera au milieu des ténèbres, et ta nuit sera comme le plein midi. (Isaïe, 58 : 6-10)

LES RECOMMANDATIONS DES EVANGILES
POUR UN MONDE EMPLI D’AMOUR ET DE PAIX
"... Tu aimeras le Seigneur, Allah, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Matthieu, 22 : 37-39)

Les Evangiles contiennent également des passages interdisant le mal et l'oppression. Les gens sont invités à être indulgents, pacifiques et tolérants à tout moment. C'est pour ces raisons que le Christianisme exige que les gens soient bienveillants et enjoués, et se tiennent à l’écart des conflits. Les Chrétiens qui respectent la religion révélée par le Prophète Jésus (psl) et qui prennent sa morale en exemple sont décrits en ces termes par le Coran:

Ensuite, sur leurs traces, Nous avons fait suivre Nos [autres] messagers, et Nous les avons fait suivre de Jésus fils de Marie et lui avons apporté l'évangile, et mis dans les cœurs de ceux qui le suivirent douceur et mansuétude... (Sourate al-Hadid, 27)

Dans un autre verset, Allah annonce : "... Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes chrétiens. " C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil." (Sourate al-Maidah, 82) et glorifie la morale des Chrétiens qui se tournent vers Lui avec un cœur sincère.
Cette mentalité positive des chrétiens se base sur les commandements des Evangiles. Ils sont appelés à rendre le bien pour le mal, d'aimer leurs compagnons sans condition et d'aider les nécessiteux. En fait, un terme particulier est utilisé dans les Evangiles pour décrire l'amour inconditionnel et fidèle des croyants envers leur Seigneur. Un ouvrage qui traite de la religion chrétienne l'explique en ces termes :
Le mot Agape est employé 116 fois dans 105 versets du Nouveau Testament. C'est une forme supérieure d'amour. Entreprises Agape signifie simplement "Société Amour". Notre ministère tend la main à ceux qui en ont besoin, et qui n’ont rien à payer en retour.24
Certains passages des Evangiles invitent les gens à éviter le mal et le sang et les encouragent à afficher une bonne morale.

AMOUR ET MISERICORDE INCONDITIONNELS
Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. (Jean, 13 : 34)
Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l’hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. (Epître aux Romains, 12 : 9-14)
Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. (Epître aux Romains, 13 : 8-10)
Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous. (Première Epître aux Thessaloniciens, 3 : 12)
Un des scribes … s’approcha, et lui demanda : Quel est le premier de tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le premier : Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Allah, est l’Unique Seigneur ; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Allah, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force... Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là.
Le scribe lui dit : Bien, maître ; tu as dit avec vérité que Allah est unique, et qu’il n’y en a point d’autre que lui, et que l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices. (Marc, 12 : 28-33)
Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur … (Première Epître de Pierre, 1 : 22)
Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction ... (Première Epître de Pierre, 3 : 8-10)
Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Allah, que chacun de vous mette au service des autres le don qu’il a reçu. (Première Epître de Pierre, 4 : 8-10)



AIME TON ENNEMI
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. (Matthieu, 5 : 43-44)
Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande… (Luc, 6 : 27-35)

UNE BONNE MORALE
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Allah ! Heureux ceux qui procurent la paix … (Matthieu, 5 : 7-9)
Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; Ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; Absolvez, et vous serez absous. Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. (Luc, 6 : 37-38)
Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. (Luc, 6 : 41-42)
Ainsi donc, comme des élus de Allah, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, … Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. (Epître aux Colossiens, 3 : 12-14)
Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. (Epître aux Philippiens, 4 : 8)
"... Allah résiste aux orgueilleux, Mais Il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Allah ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Allah, et Il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et Il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre ; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ? (Epître de Jacques, 4 : 6-12)

AIDER LES NECESSITEUX ET FAIRE
DE BONNES ACTIONS
Ce n’est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit. Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l’on ne vendange pas des raisins sur des ronces. L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. (Luc, 6 : 43-45)
Pour vous, frères, ne vous lassez pas de faire le bien. Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. Ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. (Deuxième Epître aux Thessaloniciens 3, 13-15)
La foule l’interrogeait, disant : Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N’exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. (Luc, 3 : 10-14)
Je vous ai montré de toutes manières que c’est en travaillant ainsi qu’il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. (Actes des Apôtres, 20 : 35)
Que celui qui est appelé au ministère s’attache à son ministère ; que celui qui enseigne s’attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l’exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité ; que celui qui préside le fasse avec zèle ; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. (Epître aux Romains, 12 : 7-8)
Car c’est la volonté de Allah qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Allah. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Allah … (Première Epître de Pierre, 2 : 15-17)
Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive ; car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière, mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. (Première Epître de Pierre, 3 : 10-12)

EVITER LE MAL ET PRECONISER LA PAIX
D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous ne possédez pas ; vous êtes meurtriers et envieux, et vous ne pouvez pas obtenir ; vous avez des querelles et des luttes, et vous ne possédez pas, parce que vous ne demandez pas. Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Allah ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Allah. (Epître de Jacques 4, 1-4)
Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement.... (Epître aux Ephésiens, 4 : 31-32)
Heureux ceux qui procurent la paix… (Matthieu, 5 : 9)
S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A Moi la vengeance, à Moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. (Epître aux Romains, 12 : 18-20)
Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s’il se repent, pardonne-lui. (Luc, 17 : 3)